Projet de création d’un CET des déchets inertes près de Hassi Bounif. Résidus solides urbains et gisements à la loupe

Devant la prolifération des déchets solides en milieu urbain de plusieurs communes et au niveau de certaines plages et compte tenu du laxisme permanent, observé par les élus communaux concernés qui ne se soucient que de la collecte des déchets ménagers et des traitements au CET de Hassi Bounif en voie de saturation, l’impératif a été de créer un autre Centre d’enfouissement des déchets solides ou inertes pour atténuer la pression sur les autres CET en fonctionnement. On ne sait toujours pas si le CET d’Oran va se lancer dans des démarches visant la création de petites décharges de collecte des déchets inertes dans les communes ou des groupements de communes ou s’il s’agit carrément de création d’un 2ème CET spécialisé dans les déchets inertes. Ce futur CET de déchets inertes va résoudre d’innombrables problèmes. D’après certaines informations, il a été relevé que des camions de décharges inertes déversaient souvent leur contenu sur la route, menant au CET des déchets ménagers de Bounif. Cette problématique liée à l’absence de récupération et l’exploitation des déchets solides ou inertes qui sont un gisement inestimable à revaloriser et à recycler suivant les utilisations. Ce qui a amené les autorités locales et la Direction de l’environnement à opter pour la solution d’un CET des déchets inertes, d’une part, pour débarrasser les CW et CC de l’accumulation de rejets par les camions de particuliers ou privés et d’autre part, faire des déchets inertes ainsi collectés, une matière valorisable et recyclable, en adéquation avec les besoins de l’industrie locale. La gestion intégrée des déchets solides ou ménagers est une priorité actuelle des instances du ministère de l’Environnement. Une étude a démontré l’augmentation sensible d’année en année de la valeur marchande des déchets récupérés en Algérie d’où la réflexion de développer davantage l’industrie de recyclage des déchets inertes. Le CET de Bounif traite une moyenne estimée à plus de 30 tonnes par jour de déchets récupérés ces trois dernières années. Mieux, ce CET s’est spécialisé dans le tri sélectif des déchets collectés et récupérables comme le carton et le plastique qui sont considérés comme des matières biodégradables. Seulement voilà, pour les déchets inertes, c’est une autre paire de manches car le CET de Bounif ne peut supporter une charge de plus, autre que celle qui est liée à la récupération du carton et du plastique. D’où la pertinence de créer un CET spécialisé dans les déchets inertes, non loin du CET de Bounif des déchets ménagers. Cela aiderait à ce propos à évaluer les quantités journalières importantes de cette matière inerte produite par Oran et d’en extraire les quantités qui seront valorisables et recyclables.


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