Hadjadj. Une commune qui s’inscrit dans la prospérité
Par L.Benharrath
Avant de porter le nom du général français Bosquet lors de la période coloniale française, la commune s'appelait Ain El Hadjadj pour ensuite après l'indépendance retrouver son ancien nom communément Hadjadj tout court. Le nom d'un arabe signifiant un homme qui argumente ou autrement le rassemblement des pèlerins à la sortie ouest pour aller à la Mecque. Cette commune actuellement nommée Hadjadj en toutes lettres, fut créée en 1930 s'étendant sur une superficie globale de 92 km carrés et avec une population avoisinant les 23000 habitants vivant en chef-lieu et en zones rurales. Les agglomérations rurales sont constituées de treize douars disposant quasiment de toutes les commodités indispensables de la vie. Pour ainsi dire «Bosquet» fût connue principalement par son créneau agricole qui reposait principalement sur la viticulture comme étant première vocation de la commune si on prenait en considération les milliers d'hectares de vignobles transformés en vin par des colons français venus s'y installer durant la période coloniale. Faut-il ajouter que de traditionnelles rencontres de football où se rencontraient chaque week-end tous les viticulteurs, parmi eux de très bons joueurs français et arabes, pour disputer un match de gala sachant que le football existait déjà dans ce pittoresque et magnifique village de Bosquet, et ce, depuis 1921 l'année de la création et fondation du fameux club L'OC Bosquet. De 1930 jusqu'à maintenant, environ dix-huit maires dont des colons français se sont succédé à la tête des affaires de la municipalité de l’ex Bosquet, Hadjadj. Après l'indépendance, la commune a vu la création d'une dizaine de fermes autogérées ayant investi dans le même système agricole vitivinicole ainsi que d'autres créneaux comme les cultures maraîchère et céréalière faisant embaucher des dizaines de jeunes ouvriers. Hadjadj située à l'est du chef-lieu de la wilaya Mostaganem, à quelques 35 km, se trouve désormais en quête d'un développement prometteur qui lui permettrait de devenir une ville touristique, au sens propre du mot, vu les potentialités dont elle recèle avec notamment une côte littorale longue d'une dizaine de km, constituée de huit plages dont quatre disposant de tous les moyens et commodités nécessaires ayant été réhabilités à l’entrée de la saison estivale 2024. Ce qui comptabilise environ un million de baigneurs loin du brouhaha et du vacarme de la ville et aussi satisfait des milliers d'estivants et vacanciers venant de différents horizons en leur faisant disposer de quelques structures d'hébergement et de restauration de fortune s'avérant insuffisantes n'était-ce les maisons de location qui les ont accueillis et hébergés. L'APC de Hadjadj déploie tous ses efforts consentis dans ce sens notamment en matière de développement touristique pour offrir à cette ville côtière son ancien titre d’une véritable station balnéaire, tout en envisageant la réalisation de nouvelles structures d'hébergement devant accueillir les touristes et les visiteurs. En matière de logements tous types confondus, la commune en avait énormément été dans le besoin immédiat pour pouvoir tenter de satisfaire ses potentiels demandeurs. Dans ce contexte, les services concernés communaux ont dû enregistrer plus de 1600 demandes en attente pour voir leur nombre sans cesse augmenter tous les jours, sachant que Hadjadj avait, depuis 2012, acquis que de maigres quotas destinés au social d'où cette fois 40 unités de logements seront incessamment attribués, selon l'APC en attendant la confirmation d'un nouveau quota qui va bientôt arriver. Toujours selon les mêmes responsables locaux, l'habitat rural va acquérir incessamment en plus des 202 FONAL relevant des anciens programmes environ 40 autres logements de cette même formule rurale, ce qui resterait insuffisant par rapport au nombre de demandeurs inscrits à cet effet. Et même ce nouveau quota FONAL ne va pas solutionner cet épineux problème rural crucial. Au volet AEP, la commune va bientôt réceptionner un nouveau château d'eau d'un volume de 5000 mètres cubes qui va certainement permettre d'éradiquer définitivement le problème d'eau potable, surtout en saison estivale où le nombre de foyers parfois doublerait avec notamment l'arrivée de nos concitoyens vivant à l'étranger et bien d'autres vacanciers. En matière d'éclairage public, la commune de Hadjadj serait probablement la première dans la région à avoir rénové tout son réseau électrique en lampes du système LED au chef-lieu de la commune comme au niveau des treize douars y relevant de sa coupe. Sur le plan éducatif, le secteur dispose de treize établissements scolaires dont six situés au centre tous disposant de cantines scolaires servant des repas chauds très consistants du point de vue hors d'œuvre plat de résistance, dessert, eau entre autres. Quant aux autres cycles scolaires, la commune compte trois CEM dont un situé en région rurale et un seul lycée. Dans ce registre scolaire, la commune compte se projeter sur la réalisation d'un nouveau CEM pour pouvoir débloquer le phénomène de la surcharge des classes. Enfin, le problème d'assainissement au niveau de certains douars serait sérieusement pris en charge pour le régler définitivement au niveau de Souahlia, O Boukhatem et O Ali. Rappelons qu'une opération d'envergure de reboisement et d'embellissement a été d'ores et déjà entreprise au niveau de tous les quartiers et cités de la ville.
****************************************************
Enaro (Ain Tedlès). La bourse de travail pour les besoins
Par Med Krelifa
Dès deux heures du matin, le village de YANARO, pilules de jeunes à la recherche de travaux agricoles pour louer leurs forces de travail d’un jour ou deux. Des véhicules utilitaires de tous gabarits stationnent dans les abords pour enrôler des jeunes soit pour les cueillettes de la pomme de terre, des tomates, des petits pois, etc... C’est une activité limitée dans le temps correspondant à des tâches appelées à se répéter chaque année aux mêmes périodes en fonction du rythme des saisons. On trouve des acheteurs intermédiaires, ceux qui achètent en bloc chez les fellahs ou simplement de petits fellahs avec leur Mazda ou Toyota acquises grâce à la bienveillance de la politique de renforcement et d’accompagnement tous azimuts aux profits des fellahs sous l’ère de Bouteflika. Durant les vacances scolaires, c’est aussi les élèves des CEM et/ou des lycées qui se proposent à la besogne pour se faire un peu d’argent pour leurs besoins quotidiens. Ils négocient en premier lieu le salaire à attribuer. L’activité agricole s’effectue soit à la tâche à raison de 100 dinars le cageot pour la pomme de terre soit 50 dinars pour les autres spéculations de légumes. Le travailleur est tenu dans cette tâche à cueillir le produit, à l’emballer dans les cageots et le transporter jusqu’aux véhicules sur une distance relativement longue. Chaque travailleur est tenu de réaliser une vingtaine de cageots. Il s’en sort avec plus de 2000 dinars en poche plus l’équivalent d’un cageot de produits qu’il remet en vente pour gonfler son salaire. Il faut reconnaître que c’est là une activité encline de pénibilité assez remarquée. A présent, les jeunes refusent de travailler sur le calage ou le désherbage, estiment-ils un travail laborieux et pas beaucoup rémunérateur pour 1200 dinars/jour. Ce qui a poussé les fellahs qui possèdent des superficies importantes à faire appel à des chevaux de trait ou des tracteurs pour faire réaliser ces besognes. Le travailleur agricole est l’un des emplois saisonniers les plus recherchés car ne demande pas d’expérience mais surtout une excellente condition physique. Ils sont très recherchés par les fellahs en raison de la difficulté qu’ils ont à recruter des personnes de confiance capables de supporter l’effort physique. Le fonctionnement de l’agriculture soumise conventionnelle la plupart du temps et la production alimentaire sont étroitement liés aux changements des saisons. Il y a un temps pour planter, cultiver, soigner et récolter. Ceci étant, le monde agricole est à présent confronté à une pénurie de main d’œuvre sans précédent, et ce dans tous les secteurs agricoles. Au point où le travailleur saisonnier impose ses conditions salariales et l’amplitude d’horaire de travail qu’il doit effectuer de 7 heures à midi soit cinq heures d’activités. Les fellahs sont obligés de se soumettre à leurs diktats sans rechigner, ils doivent en outre assurer les casse-croûtes de la mi-matinée ; certains fellahs généreux assurent même le repas de midi avant de les libérer. Pour assurer les différentes campagnes de récolte, les services de l’agriculture de Mostaganem avaient annoncé la mobilisation de 10.000 emplois.
de la terre