Assez solide mais pas rassurante face au Togo. La défense, futur chantier de Petkovic

Après avoir conduit la sélection nationale à la qualification à la CAN-2025 après seulement quatre journées et autant de victoires, Vladimir Petkovic devra s’atteler durant les deux rencontres restantes dans ce groupe E à trouver la meilleure solution défensive. Car bien que l’EN n’ait encaissé que deux buts lors de ces quatre premières journées des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, le manque d’assurance que dégage la ligne arrière laisse craindre le pire face à des sélections de plus gros calibre. Afin d’éviter, de fait, de prendre eau de toutes parts quand viendra la compétition officielle en tournoi continental, Vladimir Petkovic devra tirer les enseignements nécessaires de cette fenêtre internationale du mois d’octobre et trouver, le plus rapidement possible et dès le prochain regroupement en novembre, les idées et le plan pour muscler son bloc défensif et rendre sa dernière ligne moins poreuse et plus imperméable. Mais si sur le flanc droit que sur le côté gauche, une certaine abondance de biens offre au patron technique de l’EN autant de solutions que d’options il parait, en revanche, assez évident que la tâche la plus ardue sera de mieux verrouiller le passage axial. Avec Youcef Atal, Mohamed Farsi, Jaouen Hadjam, Rayan Aït Nouri et même Ramy Bensebaïni, l’ancien sélectionneur de la Nati a, en effet, de quoi bloquer ses couloirs quand il voudra fermer le jeu, ce qui n’est pas encore garanti pour l’axe. Les variantes tentées par Petkovic pour avoir une charnière centrale digne de ce nom n’ont, à ce sujet, pas vraiment convaincu grand monde. Pas complémentaires avec le plus irréprochable de la liste qu’est Ramy Bensebaïni au point d’envisager un bout de chemin ensemble, Mohamed Amine Madani, Aïssa Mandi et Mohamed Amine Tougaï n’offrent, ainsi, que très peu d’assurance à l’équipe, ce qui a contraint le Mister à ressortir la carte Ahmed Touba en dépit du manque de compétition et de confirmation de l’ancien remplaçant de Lecce. Un véritable dilemme risque même de se dessiner au cas où la sélection venait à affronter un gros bras du continent qui compterait dans ses rangs un attaquant à la réputation internationale comme Mohamed Salah, Sadio Mané, Serhou Guirassy ou encore Ademola Lookman et Youssef En-Nesyri. Cette perspective, facilement envisageable en terre marocaine lors de la prochaine édition de la CAN devra pousser le sélectionneur national à chercher et à trouver une alternative crédible à même de donner plus de sûreté et d’assurance à sa défense, affaiblie par un axe pas vraiment performant comme le désavoue le nombre d’occasions créées par le Togo à Lomé, dont au moins trois nettes ont été annihilées par un Alexis Guendouz bien inspiré.


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