Soutien aux importations du café. Les tarifs inchangés dans les cafétérias

Alors que les prix du café s’affichaient jusqu’à début octobre dans les supérettes à 380, 390 voire 400 DA le paquet selon les marques, l’Etat a décidé de plafonner ses prix, compte tenu que ce produit et même s’il n’est pas de nécessité, est tout de même largement consommé par les Algériens. Ainsi, les tarifs du café de 250 grammes semblent, ces derniers jours, abordables, descendant à 250 DA le paquet. Devant cette baisse des prix du café, les gérants de café appliquent les anciens tarifs, la tasse de café coûtant toujours en moyenne 70 DA. Combien coûtera désormais une tasse de café? Pour les spécialistes, ce prix devrait être plafonné à entre 40 et 50 DA la tasse, au vu des prix affichés dans quelques surfaces agroalimentaires mais les gérants de café indiquent que cette baisse n’influe pas pour autant sur les tarifs qu’ils pratiquent pour preuve, arguent-ils, que la confection du café consommé à table demande une surcharge, ce qui fait que le prix d’une tasse de café restera, selon eux, inchangé. Il n’empêche que les consommateurs ont eux aussi leurs arguments à faire valoir. «Devant le soutien apporté aux importateurs de café pour régler la différence entre le prix mondial et celui pratiqué sur le marché, il devient alors normal que le café servi à table coûte moins cher», souligne un consommateur. Faute de rigueur dans les mesures de contrôle, des commerçants narguent cette mesure et s’abstiennent à maintenir les prix moins exorbitants. Ce refus de commerçants d’appliquer les nouveaux tarifs est également observé chez les vendeurs de viandes blanches. L’Etat a également décidé de recourir au déstockage de 11 tonnes de viandes blanches pour les plafonner à 295 DA le kilo mais les prix de ce produit dans les boucheries sont entre 400 et 420 DA. En d’autres termes, les prix du café et du poulet n’ont pas baissé. En août, les importateurs de café avaient été informés qu’ils seront compensés pour régler la différence entre les prix en cours sur le marché mondial. Idem pour les boucheries censées se référer au nouveau tarif vu le déstockage annoncé de ce produit pour le porter, à tout casser, à 300 ou 330 DA le kilo au lieu de 400 DA son prix actuel. Ceci à moins que la mesure de baisse des prix n’ait pas encore atteint le circuit de détail et demanderait, par conséquent, d’autres semaines.


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