Lutte contre le «Squat» de l’espace public et des trottoirs. Le ton ferme des autorités locales

Après les constructions illicites et tout récemment les marchés informels, une opération «coup de poing» est à présent intensifiée contre le squat des espaces publics par les cafés et les locaux professionnels. La libération des trottoirs à Oran n’a été possible que grâce aux actions répressives du nouveau wali qui a «repris» le dossier en main, après la clochardisation de l’espace urbain de vie du citoyen, à travers une nouvelle démarche préconisant la communication, la sensibilisation des commerçants et des opérateurs concernés, l’implication de la société civile mais aussi les démantèlements des pratiques illicites. Cette vaste campagne de reconquête de l’espace public souverain à Oran intervient dans un contexte où les «dérives» des commerçants et des cafés qui sursoyaient au paiement des redevances réglementaires, liées à l’occupation des terrasses et autres espaces dédiés à une activité lucrative en bonne et due forme, se sont transformées, au fil des années, en «sales habitudes», laissant ainsi les trottoirs et autres espaces urbains du domaine communal à tout venant qui ose défier la loi et s’autoproclamer maître des lieux. Depuis quelques jours, l’espace urbain, jadis convoité par toutes sortes de squatteurs, s’est vite reconverti en une voie ouverte et aérée, de quoi entraîner une vraie bouffée d’oxygène aux citoyens, en ce sens que cette anarchie béante marquée auparavant par le dépérissement de l’espace public, avait, il faut le reconnaître, davantage durci la fragmentation de l'espace public en commerces agglomérés dont les tenants n’ont forcément rien à voir avec la résidence dans la ville d’Oran. Le développement de nouvelles centralités urbaines, basées sur la participation des sociétés civiles et les organisations versées dans la défense des intérêts des consommateurs ont imposé une stratégie de réappropriations des espaces publics après leur déclin pendant plus d’une décennie.


ads