Après les opérations de nettoyage et d’embellissement de l’environnement. Trottoirs libérés des marchands… livrés aux automobilistes!!!

Après l’opération de libération des trottoirs menée ces derniers jours, une question s’impose aujourd’hui dans les rues d’Oran: verra-t-on enfin une action similaire contre le stationnement anarchique sur les trottoirs? La ville a repris souffle en récupérant ses passages piétons, mais le problème est loin d’être réglé. Car au moment où les étals disparaissent, ce sont les voitures qui prennent le relais, occupant sans gêne les trottoirs, les accotements, les devants d’immeubles et même les rampes destinées aux personnes âgées et handicapées. À Oran, le stationnement sauvage est devenu un réflexe. Les conducteurs montent sur les trottoirs comme si la loi ne les concernait pas. Aucun respect pour le piéton, pour la sécurité ou pour l’image de la ville. Pendant des années, l’absence d’autorité réelle et le manque de sanctions ont encouragé cette dérive, transformant des quartiers entiers en chaos permanent. Des trottoirs déjà étroits sont ainsi condamnés par des voitures garées à moitié sur la chaussée et à moitié sur le passage piéton. Les citoyens constatent une évidence: libérer les trottoirs des marchands ne suffit pas si, dans la foulée, ils sont occupés par les automobilistes. Le désordre change simplement de visage. Beaucoup estiment qu’une ville qui veut se remettre debout doit commencer par rétablir l’autorité sur la voie publique, sans distinction, les années de laxisme ont habitué certains conducteurs à faire ce qu’ils veulent, sûrs que personne ne leur demandera des comptes. Pourtant, le recours à la loi existe. Le code de la route interdit clairement l’occupation des trottoirs par des véhicules. Mais cette règle reste souvent théorique à Oran, faute d’application stricte. Les services concernés interviennent ponctuellement, mais la situation exige une présence continue, visible et déterminée. Une ville ne peut pas libérer ses trottoirs le matin et les livrer de nouveau au chaos le soir.Plusieurs responsables locaux le reconnaissent: tant que le stationnement illégal ne sera pas combattu avec la même fermeté que le commerce informel, le désordre persistera. La cohérence de l’action publique est attendue par les Oranais, qui voient dans cette prochaine phase un test décisif pour mesurer la volonté réelle de rétablir l’ordre urbain.Oran a commencé à récupérer son espace public. La bataille suivante sera celle contre les voitures qui occupent illégalement les trottoirs. Une bataille nécessaire, attendue par les tous les citoyens. Le constat est choquant, presque surréaliste: devant des institutions sécuritaire là où la discipline devrait être exemplaire, le stationnement anarchique règne en maître. À croire que certains automobilistes se sentent tout permis, même devant une administration où la rigueur devrait imposer le respect. Ce laisser-aller n’est pas seulement une image dégradante, c’est un message inquiétant: si même devant une institution sécuritaire , la loi n’est pas respectée, qu’en est-il alors du reste de la ville? Cette scène, devenue presque banale, illustre parfaitement le laisser-aller qui gangrène nos espaces publics. On libère les trottoirs des marchands informels, on mène des opérations ici et là, mais le comportement de certains conducteurs continue de saboter les efforts entrepris. Il est temps de rappeler que le respect de l’espace public, surtout autour des établissements sensibles, n’est pas une option. C’est un impératif. À quand une opération ferme, rigoureuse, ciblée, pour mettre fin à cette anarchie qui n’a que trop durer.


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