Ils transforment rues et trottoirs en zones insalubres. Qui est responsable des bacs à ordures?

Dans une ville qui aspire à la modernité, les bacs à ordures sont devenus des symboles de négligence. Sales, collants, jamais lavés, ils transforment rues et trottoirs en zones insalubres. Entre responsables qui se déchargent et services qui se renvoient la faute, une question brûlante demeure: qui doit répondre de ce laisser-aller? Les bacs à ordures sont devenus eux-mêmes des sources de nuisance. Saletés incrustées, odeurs pestilentielles, liquides stagnants, bacs débordant en plein milieu des trottoirs… Le décor est le même dans plusieurs quartiers, de la Bastille à M'dina J’dida, en passant par les Planteurs, Sidi El Bachir, Akid Lotfi ou encore USTO. Qui est responsable de cet état de fait? Les APC, les EPIC chargés de la propreté, les entreprises privées qui ramassent les déchets, ou bien certains citoyens qui considèrent l’espace public comme une décharge ouverte? Dans une ville où la facture du ramassage des ordures dépasse des milliards chaque année, comment expliquer que les bacs restent noirâtres, jamais lavés ni désinfectés. Les services concernés se renvoient la balle, les uns évoquent un manque de moyens, d’autres parlent d’une surcharge de travail, d’autres encore affirment que le nettoyage des bacs ne fait pas partie de leurs missions. Pourtant, dans toutes les villes organisées, le lavage régulier des bacs est obligatoire et du ressort des mairies. Faut-il rappeler que des bacs à ordures sales attirent les insectes, les animaux errants, propagent les maladies, dégradent l’image de la ville et font fuir le tourisme. Faut-il rappeler que la capitale de l’Ouest mérite mieux que cette négligence chronique. Qui assumera la responsabilité?, les élus, les services de propreté, les responsables de la commune, ou les entreprises prestataire? Ou faudra-t-il, encore une fois, attendre qu’un scandale éclate pour que les choses bougent. Les bacs à ordures sales sont le reflet d’une ville abandonnée à elle-même: Oran mérite que ses rues soient nettoyées et que l’ordre revienne.