Massacres et destructions massives perpétrés par Israël à Ghaza. Le rapport accablant de l’ONU

Massacres de la population ghazaoui, destructions massives des infrastructures, tortures, viols et mauvais traitements, tels sont les griefs retenus contre l'armée israélienne par l'ONU. Le rapport de la Commission d’enquête indépendante internationale des Nations unies est accablant. Pourtant, personne n'est surpris car le monde entier est conscient du comportement bestial des forces israéliennes à Ghaza qui est déjà pratiquement en ruine. La Commission d’enquête indépendante internationale des Nations unies a publié, jeudi 10 octobre, un rapport accusant ouvertement Israël d'avoir délibérément œuvré pour mettre hors de fonction tout le système de santé de la bande de Ghaza et de torturer et tuer le personnel médical. Les enquêteurs, dans leur rapport, ont évoqué «des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité d’extermination» commis par Israël dans l’enclave palestinienne. «Israël met en œuvre une politique concertée de destruction du système de santé de Ghaza dans le cadre de sa plus large offensive sur Ghaza», écrit la Commission d’enquête indépendante internationale des Nations unies dans un communiqué publié jeudi 10 octobre. Il «commet des crimes de guerre et le crime contre l’humanité d’extermination avec des attaques incessantes et délibérées contre le personnel médical et les installations», ajoute cet organe composé de trois membres, formé par le Conseil des droits de l’homme en mai 2021 pour enquêter sur les soupçons de violation de la législation internationale en Israël et dans les territoires palestiniens. La présidente de la commission, Navi Pillay, avait même écrit dans un communiqué : «Israël doit cesser immédiatement sa destruction gratuite et sans précédent du système de santé à Ghaza» ajoutant: «Israël s’en prend au droit même à la santé, avec des conséquences de long terme sur la population civile». Le rapport indique que les forces israéliennes ont «délibérément tué, détenu et torturé le personnel médical, visé les véhicules médicaux» à Ghaza et ont restreint les autorisations de sortie du territoire pour traitement médical. De tels actes constituent des crimes de guerre et «le crime contre l’humanité d’extermination». Ces actes «gratuits» d’Israël ont causé «des souffrances incalculables» et ont «entraîné la destruction de générations d’enfants palestiniens ainsi que, potentiellement, du peuple palestinien en tant que tel», ajoute-t-elle. En enquêtant sur les conditions de détention des Palestiniens dans des camps militaires et des centres de détention israéliens, la commission a conclu que des milliers de détenus, y compris des enfants, avaient été soumis à «des mauvais traitements étendus et systématiques, de la violence physique et psychologique, ainsi que de la violence sexuelle et genrée». Cela constitue «le crime de guerre et crime contre l’humanité de torture, ainsi que le crime de guerre de viol et d’autres formes de violences sexuelles», estiment les enquêteurs. Le rapport affirme que «la maltraitance institutionnalisée à l’égard des détenus palestiniens» a été mise en place «sous les ordres directs» du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, et alimentée par les communiqués du gouvernement israélien «incitant à la violence et au châtiment».

Synthèse de B. L.


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