Les éléments du phénomène atypique de la mendicité à Oran démontre combien, hélas, demeure profonde la fracture sociale et autant l’est le niveau bas de la maturité individuelle depuis voilà plusieurs années. Un phénomène certes enraciné dans les mœurs de couches sociales, considérées à tort ou à raison comme précarisées même si parfois il est déguisé. Geste désespéré ou acte de cupidité, la mendicité est en croissance et arbore moult faces cachées dans une ville qui aspire au rang métropolitain. Mosquées, cafés, marchés, restos, bus, voies et artères publiques ne sont plus aujourd’hui épargnés par ce phénomène devenu au fil du temps une question d’ordre public qu’il faudra coûte que coûte combattre parce qu’elle disloque le pouvoir d’achat et favorise le gain facile au détriment du contribuable. Cette fois, la mendicité maquillée ou l’arnaque, est en train de prospérer dans les trams. Des individus souvent munis de badges, croyant naïvement tromper les bénévoles par un subterfuge de plaider en faveur d’une cause associative de dons au profit de malades, n’hésitent pas à ratisser large les trams pour soutirer des 20, 50 jusqu’à 100 ou 200 dinars aux passagers. Ayant pour profession «mendiant à plein temps», ce sont pratiquement les mêmes visages qui s’adonnent à ce métier juteux le jour, le soir et la nuit, tellement ils ne s’en lassent pas. Après les bus, les mendiants permanents ont jeté leur dévolu sur ce moyen de transport public à forte concentration de passagers parce que ça paie bien et souvent la rentabilité est bien meilleure que celui d’un serveur de café ou d’un gardien de parking. Souvent, ce sont des enfants qui sont contraints par leurs parents à mendier, ce qui manifestement et prétendument traduit la précarisation de la vie quotidienne de cette couche...
Profession «Mendiant à plein temps» dans les bus et les trams. Un phénomène caricatural de la fracture sociale?
- par B. Habib
- Le 30 Novembre 2025
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