La chanteuse, comédienne et actrice Beyouna inhumée hier au cimetière El Alia

Une foule nombreuse, une vraie marée humaine a déferlé hier au théâtre Bachtarzi, à Alger centre, pour se recueillir à la mémoire de la défunte actrice et comédienne Baya Bouzar dite Biyouna, l'icône de la télévision et du cinéma algérien qui s'est éteinte avant-hier à l'hôpital de Béni Messous après avoir souffert des affres du cancer.
En effet, le DG du TNA a organisé, hier, les obsèques de la défunte par inviter tous les fans, citoyens, artistes, familles, proches et public à venir se recueillir sur sa dépouille exposée dans le grand hall de cet édifice, et ce, avant la levée du corps et son enterrement prévu au cimetière El Alia.
Des funérailles dignes d'elle de la part du public et des citoyens venus en force lui rendre un dernier hommage, celle qu'on croyait être immortelle. L’artiste Baya Bouzar, plus connue sous son nom de scène Biyouna, est décédée, avant-hier matin à l’Hôpital de Béni Messous à Alger, à l’âge de 73 ans. Bien avant, les réseaux sociaux se sont déchaînés sur son décès, ce qui l'a fait sortir de son silence et comme à l'accoutumée sur une note d'optimisme, l'icône algérienne avait démenti l'information pariant de survivre encore en dépit du cancer qui l'a rongeait. La comédienne aux éclats de rires incontrôlables, de sagesse et de son sens de l'humour qui transcende les frontières, s'en est allée paisiblement mais difficilement rejoindre le Tout Puissant en dépit de son souhait de guérir et vivre plus longtemps pour se consacrer à son métier. Ses derniers propos qu'elle a enregistrés dans une vidéo depuis son lit d'hôpital est "je vous aime tous" après avoir entendu les rumeurs de son décès "je resterai toujours debout" dit-elle encore avant de s'éteindre seule loin des feux de la rampe et des officiels à l'hôpital de Beni Messous à Alger parmi les enfants du peuple qu'elle aimait et chérissait tant.
Elle était née en 1952 à Alger centre, et avait, selon ses propos, débuté en tant que danseuse au ballet folklorique, puis chanteuse et avait enregistré deux albums "Warner" et "Naïve" avant de rejoindre la troupe et orchestre algérois de notre diva du hawzi,Fadhela Dziria, avant de se consacrer à la télévision puis le cinéma.
Le réalisateur Moussa Haddad lui a signé son entrée dans les annales artistiques alors âgée de 16 ans grâce au célèbre feuilleton "l'Incendie" post -indépendance, dans un rôle de femme téméraire au côté de la grande actrice Lalla Aini de son vrai nom Chafia Boudraa.
La défunte s’était distinguée par ses rôles au cinéma et à la télévision, tant au niveau national qu’à l’étranger, ayant laissé une empreinte majeure dans le domaine de la comédie, faisant d’elle une grande actrice à la carrière prolifique et l’une des plus importantes figures artistiques algériennes.
En 2007 le réalisateur et scénariste Nadir Mokneche lui fait un chèque de star pour lui attribuer ce film, une production algéro-française grâce à ses talents et rôle d'actrice incontestés de la comédie" les délices de Paloma" au côté de la célèbre actrice francophone algérienne Nadia Kaci. Elle a tiré sa révérence, laissant derrière elle son public qui l'adulait pour une carrière de plus d’un demi-siècle, plus précisément depuis les années 60. Elle a joué dans plus de vingt films et séries télévisées sans oublier quelques apparitions au TNA dans des pièces théâtrales.


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