Pour réduire les prix de la viande rouge. Le plan du gouvernement pour 2025

Flambée sans précédent des prix des viandes rouges et de volailles, le gouvernement a-t-il enfin trouvé la bonne solution? Combien coûte actuellement la viande bovine ou hachée en Algérie en 2024? Entre 1.800 et 1.900 DA le kilo pour la viande hachée et au moins 2.200 DA le kilo pour la viande bovine auxquels il faudrait ajouter le poulet rôti qui est moins de 1.300 DA ; ces prix donnent du tournis aux acheteurs algériens. Pour les abats notamment le foie, les prix dépassent les 3.000 DA alors que pour la viande de volaille, ils sont entre 400 et 420 DA le kilo. Pour la viande bovine importée, le prix a été de 1.350 DA alors que pour la viande locale, il a été de 2.800 DA le kilo en 2024. Les responsables du ministère ont jugé ces prix d’inaccessibles. De quoi au fait le consommateur lambda aura des vertiges sans en consommer un gramme ou dans le cas contraire, accepter d’en acheter, sans avoir rien à regretter ! En d’autres termes, c’est cette question lancinante liée au pouvoir d’achat qui a l’air de tourmenter et fracasser la tête du consommateur. Un pouvoir d’achat sans cesse en effondrement perpétuel et qui va de pis en pis depuis quelques années déjà et ce, à cause d’une part de l’inflation et d’autre part, de l’intrusion banalisée du secteur informel pour ce qui est notamment de certains produits à usage domestique comme les articles de ménage ou électriques. Comment alors s’en protéger? Quels prix pour les viandes en 2025 ? Dernièrement, des mesures avaient été adoptées par le gouvernement afin de réguler les prix des viandes sur le marché. Parmi ces mesures, la production de 10.000 tonnes de viandes blanches et de 50.000 têtes de mouton pour fournir aux Algériens des produits de qualité à des prix abordables. Le gouvernement poursuit donc son engagement afin de lutter contre l’inflation et protéger le pouvoir d’achat des citoyens. Une nouvelle politique visant à réduire le coût de la viande en Algérie est en préparation et devra être mise en œuvre en 2025. Lors de sa campagne présidentielle 2024, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait évoqué la politique sociale de l’État. Le Président s’était prononcé sur les mesures notamment pour ce qui est des moyens à mettre en place pour résoudre, une bonne fois pour toute, les problèmes d’aliment, destinés au bétail, pour assurer la stabilisation des prix des viandes rouges. Ce plan, somme toute, ambitieux pour 2025, tient compte d’une stratégie agricole nationale mais aussi d’objectifs précis et réels fixés qui sont tracés pour l’année prochaine. Un de ces objectifs vise une baisse des coûts d’élevage et de viande. Les foyers algériens sont de plus en plus affectés par la hausse des prix de produits alimentaires. Selon Djelloil Azaoui, président de la Fédération nationale des éleveurs (FNE), la flambée des prix de viande est due à la multiplication des intermédiaires qui «gonflent les marges et font la loi sur le marché». Cependant, il précise qu’il ne s’agit pas d’un problème de production. Les éleveurs ne sont donc aucunement responsables de cette situation car leur mission consiste à produire le cheptel destiné à l’abattage en quantités suffisantes. De plus, le prix d’aliment pour le bétail est, selon les éleveurs, un facteur explicatif de la hausse des prix de la viande. Toutefois, en attendant la mise en œuvre du plan prévu pour 2025, le président a affirmé que l’importation de la viande se poursuivra. En juillet dernier, le chef d’État a ordonné le renforcement de la récolte de blé dur, d’orge et de maïs et ce, dans le but de garantir l’autosuffisance en matière de céréales. Par ailleurs, dans le cadre de la stratégie nationale mise en place, il a annoncé les mesures à mettre en place pour assurer la sécurité alimentaire et réguler le marché des viandes en Algérie notamment l’orientation des minoteries à l’arrêt vers l’activité dans le domaine de l’alimentation du bétail. À travers l’exploitation de nos capacités dans la production du maïs, cela produira un impact positif sur la richesse animale et notamment la production des viandes. Il a également rappelé que l’expansion des terres irriguées est essentielle pour renforcer la production de fourrage. L’objectif pour 2025 est donc de passer à 03 millions d’hectares de terres irriguées, permettant ainsi de répondre à l’insuffisance de l’aliment de bétail qui semble être à l’origine de la hausse des prix des viandes rouges.


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