Transports à Mostaganem. A défaut d’aménagements, le chaos s’installe résolument

Le secteur des transports dans la wilaya de Mostaganem a fait couler beaucoup d’encre ces deux dernières années. Les transports, surtout l’urbain et le suburbain ont suscité, çà et là, de nombreux débats suivis de multiples et dissonants commentaires sur les réseaux sociaux. Tous ces désagréments occasionnés par les transports en commun et les taxis révèlent qu’au niveau de la présumée commission des transports, il y a un dysfonctionnement qui ne dit pas son nom. La massification des taxis et des bus, c’est parfait mais sa gestion reste une équation à plusieurs inconnues. Aujourd’hui, tous s’accordent à dire que ce secteur incommode l’ensemble des usagers des transports. Les raisons de la disponibilité des taxis, des bus aux heures de pointe, c’est-à-dire en fin de journée, les taxis surtout suburbains sont rarissimes. Ceux qui sont destinés à desservir les quartiers sont aussi un casse-tête chinois. Les raisons de ce mélimélo sont multiples. On a tendance à dire que beaucoup de taxieurs s’arrêtent de desservir les lignes qui leurs sont affectées, quittent le service parce qu’ils sont des ruraux et doivent rentrer tôt chez eux. D’autres affirment qu’il y a un manque flagrant de professionnalisme et de contrôle. Aujourd’hui, ce qui intéresse, c’est que le transport en commun, taxi et bus, sont démunis d’aménagements urbains. Il y a un manque d’abribus sur les arrêts, soit au centre-ville, certains abribus ne sont pas conformes. Il y a un manque d’échappatoires sur les voies urbaines qui permettent de garantir la sécurité des usagers et des bus et des taxis. A défaut d’aménagements pour les arrêts facultatifs ou autres, l’anarchie s’installe. Certains citoyens nous diront que s’il y a ce dysfonctionnement dans la circulation, c’est que la soi-disant commission des transports est un mécanisme défaillant. D’autres s’expriment pour témoigner du laisser-aller des élus qui, selon eux, ne se rendent pas compte du chaos engendré par le manque d’aménagements pour les transports en commun. Un retraité nous fait remarquer que le plan de circulation à Mostaganem est une réelle illusion… Un chef-lieu comme Mostaganem n’a pas de plan de circulation, ni de transports depuis l’avènement du projet du tramway. "C’est de l’aberration", dira-t-il. Des citadins sont étonnés de constater que la commission des transports ne règle pas ces problèmes qui pourtant sont des problèmes de sécurité routière. Aussi, avancent-ils que le problème réside du fait que ces responsables ne coordonnent pas entre eux. Un fonctionnaire nous renvoie sur ce phénomène des taxis clandestins qui semblent échapper à la loi des tarifs, à celle des transports mais surtout au diktat qu’ils imposent aux usagers qui ne trouvent pas le transport courant. On a toujours remarqué, disent certains, que les bus suburbains font monter et descendre leurs passagers à même les ronds-points. Aujourd’hui, pour être durable, le développement local doit aussi s’intéresser aux aménagements pour les transports, des feux tricolores, aux trottoirs, aux arrêts, à la signalisation, aux échappatoires des bus, aux abribus, à la circulation à Mostaganem. La Commission de Circulation et de Transports devra revoir sa fiche.


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