Le cinéaste Ameur Behloul au « Carrefour d’Algérie ». «En Algérie, nous avons l’image et la maîtrise technique»

En marge du festival international du film arabe d’Oran, nous avons rencontré M. Ameur Behloul, un producteur, réalisateur et journaliste. Un homme qui a un poids considérable dans l’organisation des grandes productions culturelles à l’échelle nationale. Ameur Behloul qui, par son talent et son savoir-faire, a été derrière la réussite de beaucoup évènements de taille.
On cite entre autres, le 1er festival du film arabe d’Oran qui a fait braquer des dizaines de caméras du monde entier, vers la ville d’Oran, l’émission « Alhane Oua Chabab », reconnue pour être le réservoir des chanteurs qui ont brillé par la suite ainsi que plusieurs productions cinématographiques dont la série «Domou3 Lawlia» avec 120 millions de vues, actuellement en compétition dans un festival à Dakar. Malgré que retenu par des obligations, Ameur Behloul a bien répondu à nos questions.

Le Carrefour d'Algérie: Y a-t-il du nouveau pour le mois de Ramadhan ?
Ameur Behloul: Oui, il y a une série dramatique pour le mois de Ramadhan prochain, avec la chaîne « Samira TV ».
C.A: Que pouvez-vous nous dire sur le choix des acteurs?
Ameur Behloul: Ce que je peux dire sur le choix des comédiens, c’est qu’il est difficile. Nous n’avons pas plusieurs comédiens dans plusieurs profils. Nous avons l’impression qu’il y ait des comédiens, mais en vérité nous n’en avons pas beaucoup. Nous avons encore besoin, surtout, dans le profil en matière de qualité. Nous essayons de faire de notre mieux pour aider certains comédiens afin d’élever le niveau. Franchement, nous avons encore un manque, que ce soit dans le scénario, les réalisateurs ou techniciens et autres.
C. A: Actuellement, peut-on parler d’un niveau de plus en plus meilleur ?
Ameur Behloul: Oui, les dernières années, il faut le dire le niveau est meilleur. Nous avons le potentiel. Actuellement en Algérie, on maîtrise la technique. Il ne faut pas oublier qu’avant, on ne maîtrisait pas la technique cinématographique. Aujourd’hui, nous avons une bonne image, comme tous les feuilletons arabes ou autres. Il ne reste qu’à développer les scénarios. Il ne faut pas resté uniquement dans les sujets liés à la drogue, mœurs, etc… Il faut y aller vers des sujets nationalistes, d’éducation, de critiques, de sociétés et autres.
C. A: Revenons à l’émission « d’Alhane Oua Chabab », est-elle à l’arrêt ?
Ameur Behloul: Non, l’émission « Alhane Oua chabab » n’est pas à l’arrêt, c’est un problème de sponsor, sans plus. Le sponsor dépend de la situation économique. C’est une émission qui est programmée une fois par année. Inchallah, cette année 2024, nous espérons revoir « Alhane Oua Chabab » qui est un concept de la radio et la télévision algérienne, dans son cinquantième anniversaire. Nous espérons aussi lancer le casting et les préparations dans les prochains jours, pour arriver à concrétiser cet évènement culturel académique. Comme c’est un programme annuel, il est possible que le 50ème anniversaire soit réalisé au mois de décembre prochain. Les jeunes attendent la programmation « d’Alhane Oua Chabab ». C’est un espace artistique qui leur permet de s’exprimer et de montrer leurs talents. Pour les jeunes, il y a des espaces comme les mariages, les soirées musicales et même les cabarets, mais le meilleur espace artistique est l’émission « Alhane Oua Chabab ». Une émission qui permet aux jeunes de connaître plein de gens dans un cadre académique. Les participants vont être formés sur des bases. C’est une école qui a fait sortir de grands chanteurs, tels que Mami, Nadia Benyoucef, Chaaou, Zakia Mohamed et bien d’autres. Regardez bien qui est la star aujourd’hui, c’est bien Numédia Lezoul. Cette artiste a commencé son parcours artistique à l’émission « Alhane Oua Chabab ». Elle a été formée et conseillée par des académiciens. Ce qui lui a permis de progresser. Les jeunes qui ont eu la chance de participer à l’émission « Alhane Oua Chabab », ont bien appris la maîtrise de la scène, de la présentation, de l’animation en plus de la chanson, dans un cadre académique.


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