Saïda. Les ordures aux portes des maisons

La ville de Sid-EL-Hadj-Abdelkrim n'a plus la baraka des saints. Sa propreté n'est plus qu'une légende que ses habitants, enfin le peu qui reste, évoquent avec nostalgie. La laideur envahissante est aggravée par une multitude de problèmes d'hygiène qu'on avait cru un moment en passe d'être atténuée avec ces multiples campagnes de propreté lancées chaque Jeudi au niveau des cités de la ville. Certes Saida n'est pas la seule dans son cas à travers le pays. Mais comment nous les Saidis sommes arrivés à accepter de vivre au milieu des immondices ? Devant cette situation lamentable le Wali comme ceux qui l'ont précédé a décidé cette fois-ci de partir en guerre contre la saleté qui a fait de Saïda la Radieuse comme son nom l'indique une ville crasseuse. Car l'hygiène ce n'est pas seulement les Poubelles à ramasser et les rues à nettoyer mais c'est aussi et peut-être surtout la salubrité intra-muros là où vivent et évoluent des travailleurs plusieurs heures par jour, on pense aux gargotes - douches où les serviettes passent de corps en corps - aux cafés de la place publique, en somme, tous les endroits publics où l'hygiène est absente. Là aussi il y a un effort à faire par des inspections et des contrôles inopinés accompagnés d'amendes lourdes et de fermeture temporaire des locaux, et si l'on doit mener le combat jusqu'au bout, le marché du centre-ville doit être fermé et ce n'est pas cette fontaine publique qui a été réalisée en face de lui qui pourra le sauver de la saleté qui l'entoure. Pour l'instant, on laisse faire et on laisse passer en attendant les prochaines élections locales. Drôle d'époque et drôles d'hommes avec qui nous vivons. Allez venez voir Saïda et écoutez ses soupirs !


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