Sécurité urbaine. Les scooters sèment la peur à Oran

Depuis quelque temps, un nouveau fléau inquiète les citoyens Oranais : les vols à la sauvette perpétrés par des individus circulant à scooter. Rapides, insaisissables et souvent casqués, ces délinquants sèment la peur dans plusieurs quartiers de la ville. À Canastel, Ville Nouvelle, Les Castors, Boulanger et dans tous les autres quartiers de la ville, les témoignages se multiplient. Des passants, souvent des femmes, des jeunes filles ou des personnes âgées, se font arracher leur sac ou leur téléphone portable en pleine rue. En un éclair, le malfaiteur surgit à bord d’un scooter, fonce sur sa victime, arrache l’objet et disparaît dans la circulation. Les faits se produisent en plein jour, dans des zones animées comme Medina J’dida, Akid Lotfi, le centre-ville ou encore le front de mer. Selon plusieurs riverains, ces voleurs agissent souvent en duo : l’un conduit, l’autre exécute le vol. Certains n’hésitent pas à provoquer des chutes violentes, laissant leurs victimes blessées et choquées. Les réseaux sociaux regorgent de vidéos et de messages d’alerte, preuve que le phénomène prend de l’ampleur jour après jour. Les forces de l’ordre, de leur côté, multiplient les patrouilles et les opérations de surveillance. Plusieurs arrestations ont d’ailleurs eu lieu ces dernières semaines, mais les habitants réclament davantage de contrôle et surtout des sanctions exemplaires. «Ce n’est plus la même ville, on sort avec la peur au ventre», confie un habitant du quartier Maraval. Face à cette insécurité grandissante, les Oranais appellent à plus de vigilance et à une réaction ferme des autorités. Les scooters, symbole de liberté et de mobilité urbaine, sont malheureusement devenus les complices d’une criminalité de rue. Oran ne doit pas se résigner face à ces voyous sans foi ni loi qui terrorisent les citoyens. Il est temps que la loi frappe fort, que les rues soient rendues à ceux qui y vivent honnêtement et que ces individus sachent qu’ils ne pourront plus fuir éternellement. La ville mérite mieux que d’être livrée à ces prédateurs sur deux roues.