Les nouvelles mesures arrêtées par les pouvoirs publics visant à réduire le nombre d’accidents mortels de la circulation routière annoncent de la rigueur et de l’intolérance dans l’application de ce nouveau code de la route. C’est opportun car la route tue cruellement. Des mesures tombées en temps voulu car sur les routes, à l’instar de la wilaya de Mostaganem, l’hécatombe est excessivement dramatique. Hormis l’informatisation et les contrôles technologiques en amont et en aval des documents, des véhicules et des personnes, il y a lieu d’indiquer que certains phénomènes circulant sur les routes impactent souvent la régulation de la circulation ce qui provoquerait souvent des accidents. Sur l’ensemble du territoire national, sur les chemins communaux et de wilaya, sur les voies rapides de l'autoroute et autres, des engins de tous types sont présents sans que la loi ne le permette. Des tracteurs, des moissonneuses batteuses, des compacteurs, des chariots élévateurs, des chargeurs, des bulldozers, des semi-remorques à structures modifiées et des charrettes tirées par des bêtes utilisent la route alors qu’ils doivent être transportés pour leurs déplacement. Souvent de gros engins circulent sur les routes sans véhicules d’accompagnement même s’ils font partie des catégories des convois. Cette singularité de voir circuler des engins reste un point noir dans l’application du code de la route. Il faut souligner l’impératif que ces "bidules" doivent aussi faire partie des interdictions parmi les nouvelles mesures. Ce qui est aussi inopportun aujourd’hui, en milieu urbain et même quelques fois sur certaines routes, c’est la prolifération des trottinettes électriques. Ces machines qui fusent sur les chaussées, les voies ainsi que sur les trottoirs ne répondent à aucune mesure ni du code de la route ni des plans de circulation urbains. Ces conducteurs de ce type de deux-roues sont visibles sur le goudron mais comme ils méconnaissent le code de la route deviennent un réel danger. Un autre phénomène que l’on aperçoit souvent sur les routes de l’Ouest du pays, ce sont ces gros camions à bennes transformées et à plateaux bricolés sur les extrémités, transportant des déchets ferreux de tous types souvent dépassant les limites des ridelles. Ces engins que l’on voit uniquement chez nous, même s’ils sont dangereux, semblent être autorisés et ceci est incompatible avec la loi. Dans le milieu urbain, on assiste souvent à des comportements étranges. Des conducteurs d’engins utilisent leur chargeur où leur chariot élévateur quittent le chantier pour aller prendre un café ou même déjeuner stationnant l’engin devant l’établissement. D’autre part, les charrettes à bestiaux, mode de transport dépassé, viennent, elles aussi, se greffer à la débandade. Ces derniers circulent même sur les voies rapides et quelques fois dans le sens inverse. La bête, en cas de stress intense, peut causer des accidents et de tout temps ces cas existent. La teneur de ce projet ainsi que la rigueur de ses mesures doivent tenir compte des incommodités engendrées par des engins que la loi n’autorise pas à circuler en cas de déplacement. Aujourd’hui, il reste à espérer que la rigueur du nouveau code tienne compte de cette perversion mortelle sur les routes occasionnées par des engins à qui la route n’est pas la leur.
Circulation routière à Mostaganem. Le nouveau code de la route aura aussi à débarrasser la route des engins
- par Charef Kassous
- Le 07 Novembre 2025
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