C'est quoi cette bureaucratie qui signe la paralysie des institutions et dérègle les comportements ? Récemment, le chef de l'Exécutif de wilaya s'est écarté des usages traditionnels en s'insurgeant contre le phénomène de la bureaucratie étouffante qui régnait à l'annexe communale de Hai Salem 2 lors d'une visite inopinée. Il faut dire que la bureaucratie exaspère les citoyens. Il est navrant de constater que certaines pratiques continuent d'exister dans certaines administrations. Les employés, souvent mal formés, servent mal des citoyens exigeants, nerveux et pressés. Aujourd'hui à Saïda et loin de toute approche excessive, jeter un regard sur le fonctionnement de la Cité par ceux qui ont la charge publique de sa gestion, c'est voir quelquefois aux limites de la lisibilité de toute l'anarchie, toutes les insuffisances criardes qui caractérisent une gestion chaotique des affaires de la Cité. Les paralysies bureaucratiques bloquent tout projet innovateur permettant une gestion originale et efficace de la wilaya. Un exemple parmi tant d’autres: la plupart des P/APC des 16 communes que compte la wilaya n'ont de lien avec leurs communes que le papier puisqu’ils "résident" au chef-lieu de wilaya et reçoivent leur courrier en fin d'après-midi ou le maire est en réunion au siège de la wilaya, ne cesse-t-on de répéter quotidiennement au citoyen cherchant une audience. Pourtant, le maire doit être présent dans son bureau pour répondre aux doléances de ses administrés. Faudrait-il élire deux maires, l'un pour travailler et assister aux réunions de travail et l'autre pour accueillir les citoyens. Pour en revenir aux lenteurs et lourdeurs bureaucratiques, que de destins brisés, que d'infarctus, que de maladies nerveuses causées par un machiavélisme, un sadisme et un cynisme. Malheureusement, l'administration, dans son fonctionnement, ne semble consciente de ce phénomène de rejet, voire de haine ou règlement de comptes qu'elle suscite auprès de ses administrés acculés malgré eux à user de tous les subterfuges pour se venger d'une institution ankylosée, rigide et bien en deçà des nobles missions qui lui sont dévolues, car il n'y a pire ennemi pour un pays qu'une administration qui empoisonne la relation Gouvernants-Gouvernés. Aujourd'hui, on nous promet qu'on va vers une Algérie nouvelle, alors tous ensemble, mettons fin aux vieux réflexes qui ont la peau dure.



