Co-leader provisoire de la Ligue 1. Le MCO se remet à rêver

Même si le classement général actuel peut donner l'illusion d'un leadership qui ne sera, pourtant, que provisoire, le Mouloudia d'Oran n'a pas caché sa joie avant-hier de faire désormais partie du peloton de tête. Le succès aux dépens d'un CSC moribond a, en effet, permis au MCO de rejoindre l'Olympique d'Akbou en tête de la hiérarchie nationale en attendant la mise à jour du calendrier avec les matches en retard à disputer par les équipes engagées en compétition continentale. Le succès d'avant-hier soir face au Chabab de Constantine n'aura, toutefois, pas été facile en raison, notamment, d'une prestation quelconque en première période. Un constat que l'entraîneur espagnol du MCO Carlos Garrido dit "respecter mais pas approuver", indiquant que "l'équipe et les joueurs ont bien travaillé dans la semaine et durant la rencontre". "Un match difficile car il y avait une bonne équipe en face" fera remarquer le coach mouloudéen, qui se dit "être en mission pour essayer de professionnaliser le club et pas seulement l'équipe". Sur le terrain, c'était plutôt le Chabab de Constantine qui est entré directement dans le vif du sujet avec une première opportunité nette de scorer dès la 11ème minute de jeu par l'entremise de L'ghoul dont la tête placée finira sur la transversale de Léonard Aggoune. Sans imagination sur le plan offensif et incapables de déverrouiller le double rideau installé par Rusmir à l'entrée de la surface, les Oranais ne se montreront dangereux qu'à la faveur d'un tir dévie de Aoudjane qui s'est transformé en lob et qui a failli tromper Bouhalfaya. Le gardien du CSC avait, néanmoins, assez de temps pour reculer et capter le cuir à hauteur de la ligne de but (21'), avant de recevoir dans la niche et sans trop d'efforts un tir à ras de terre écrasé du même Aoudjane, successif à une combinaison avec Belkheiter et Boukholda (30'). Le terne spectacle offert par les deux équipes ne sera, par la suite, tiré de sa monotonie que par cette action litigieuse peu avant la pause quand Aziz Moulay s'écroula à l'entrée de la surface après l'intervention de la défense adverse. Mais après s'être aidé de la VAR, l'arbitre Tahar Boudjemaa siffla une simulation de l'ailier mouloudéen qui n'avait même pas été touché par son vis-à-vis constantinois (41'). Mais autant les Oranais paraissaient timorés et sans âme en première période, autant ils attaquèrent le second half avec de meilleures intentions, parvenant à faire le plus dur et ouvrir le score dix minutes plus tard. Sur une superbe passe de Boukholda qui a cassé les lignes adverses, Aziz Moulay, parti à la limite du hors jeu, effacera aisément Bouhalfaya avant de marquer dans le but vide (55'). La réaction du CSC ne sera pas aussi forte que celle attendue. Un tir de Dib au-dessus de la cage mouloudéenne (67'), un coup franc du même capitaine clubiste sur lequel Rebiai mettra une tête peu puissante sans menace pour un Aggoune bien placé (73') puis un pressing assez soutenu sur la défense des Rouge et Blanc mais trop brouillon techniquement pour espérer remettre les deux équipes à égalité. "Pour moi, dès que le match est terminé je pense au prochain et entame sa préparation" se projeta Garrido pour lequel "il ne faut attendre à ce que le MCO remporte cette année la Coupe d'Afrique vu qu'il faudra tout un processus pour repartir de l'avant après des saisons de galère". Une philosophie que le commun des supporters ne partage pas forcément puisque le public mouloudéen aspire désormais à voir son équipe enchainer par un troisième succès de rang en allant battre Rouissat chez lui à Ouargla avant d'accueillir l'Entente de Sétif pour confirmer ses ambitions de ...titre !