L’Espagne est favorable au rapatriement de sept mineurs algériens réclamés par l’Algérie. L’examen de la procédure de rapatriement des sept mineurs algériens à partir de l’Espagne est en cours. Et le dénouement de l’affaire serait imminent. En effet, le ministère public espagnol vient d’entamer l’examen de la procédure de rapatriement des sept migrants mineurs algériens suite à la demande officielle formulée par l’Algérie, transmise la semaine dernière par le ministre de l’Intérieur, Saïd Sayoud. L’examen de la procédure de rapatriement concerne sept mineurs migrants algériens âgés de 14 à 17 ans. Ils sont arrivés à Ibiza à bord d'un bateau à moteur signalé par les services de secours de Platja d’en Bossa puis remis aux services de lutte contre l’immigration clandestine espagnols. Leur arrivée clandestine à Ibiza, le 3 septembre dernier, à bord d’une embarcation de plaisance, a été filmée et largement relayée sur les réseaux sociaux. Ce qui a provoqué une large médiatisation. Les sept mineurs, dont la demande de rapatriement est en cours de traitement, sont actuellement pris en charge par le Consell Insular d’Ibiza. Celui-ci supervise déjà 70 autres mineurs migrants algériens, arrivés en Espagne clandestinement. L’Algérie avait annoncé son intention de rapatrier les sept mineurs algériens qui avaient débarqué aux Iles Baléares après avoir filmé leur traversée en noir à bord d’une embarcation de plaisance volée du port d’Alger. Lors d’une rencontre, lundi 20 octobre à Alger, entre le ministre de l’Intérieur espagnol et son homologue Said Sayoud, les deux pays ont convenu de leur engagement à poursuivre les efforts pour le retour de ces sept mineurs en Algérie. M. Sayoud a ainsi confirmé avoir transmis aux autorités judiciaires espagnoles «tous les dossiers et informations nécessaires», exprimant l’espoir d’une réponse positive rapide. De leur côté, les autorités judiciaires espagnoles ont rapidement pris en charge la demande algérienne, bien que cette procédure soit «inhabituelle». Pour sa part , la presse espagnole souligne que les Baléares gèrent près de 300 mineurs non accompagnés, avec très peu de rapatriements effectués ces dernières années. Cette demande exceptionnelle, motivée par les parents des sept mineurs qui réclament l’autorité parentale, a relancé le débat dans la région des Baléares, qui exige le rapatriement de l’ensemble des 300 mineurs algériens. La présidente de la région des Baléares, Marga Prohens, a profité de l’affaire des sept mineurs pour exiger le rapatriement de tous les mineurs algériens irréguliers de sa région (estimés à près de 300), affirmant qu’ils devraient être «dans leur pays d’origine avec leurs parents». Du coté espagnol, la secrétaire d’État à la Sécurité, Alina Calvo, a rappelé que la décision de rapatriement est une «prérogative de l’Algérie en tant qu’État souverain, et non de l’Espagne». Elle a précisé que l’examen de la demande de rapatriement relève uniquement du ministère public espagnol, qui dispose des outils juridiques et des informations pour garantir la protection des mineurs. Après signalement par la police locale, ils ont été remis à la police chargée de la lutte contre l’immigration clandestine. Des vidéos controversantes de leur traversée, partagées par les migrants eux-mêmes, ont fait le buzz . Bien qu’un possible vol du bateau en question ait été évoqué, le parquet a depuis précisé qu’aucune preuve n’étayait cette hypothèse. Cette affaire survient dans un contexte de forte recrudescence de la route migratoire algérienne vers les Baléares. Au 15 octobre, les arrivées irrégulières totales dans la péninsule et les Baléares ont augmenté de 22 % par rapport à l’an dernier (12 252 arrivées). En effet, cette hausse est particulièrement marquée aux Baléares qui ont enregistré 6 104 arrivées en mer depuis l’Algérie, soit un bond spectaculaire de 75 %.
Rapatriement des 07 mineurs algériens. L'Algérie veut un dénouement rapide
- par B. Habib
- Le 29 Octobre 2025
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