Sidi Bel Abbès. Réhabilitation du Chemin El-Louza-Tenezara

L'aménagement du territoire, en tant que discipline et politique publique, trouve son expression la plus concrète dans la maîtrise des connexions intercommunautaires. L'initiative programmée par les services communaux de Benachiba Chellia, relevant de la daïra de Tenira, au sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès, illustre parfaitement cet impératif de cohésion territoriale. La réhabilitation et l'aménagement du chemin rural reliant les villages d'El Louza et Tenzara, sur un linéaire estimé à 3 kilomètres, transcende la simple œuvre d'infrastructure pour s'ériger en un véritable levier de développement socio-économique endogène. Ce projet, dont l'exécution est planifiée pour 2026, répond à une problématique structurelle des espaces ruraux et périurbains à savoir le désenclavement. L'état de dégradation avancé de ce tronçon routier rural a historiquement érigé des barrières logistiques et sociales. En effet, l'amélioration du cadre de vie des citoyens des localités dispersées est directement corrélée à la qualité de leurs infrastructures de mobilité pour la population agricole majoritaire, d'où la réhabilitation de la chaussée est vitale. Elle garantit l'accès aux exploitations agricoles (APO), réduit les coûts de transport et le temps de convoyage des denrées périssables vers les marchés locaux et régionaux. C'est un facteur décisif pour la valorisation des filières agricoles et l'amélioration de la productivité. A cet effet, les élus locaux ont justement mis en exergue l'amélioration des conditions du transport scolaire. L'impraticabilité de la route durant la saison hivernale compromettait l'accès à l'éducation, créant une disparité territoriale inacceptable.
La fluidification de la circulation est également un gage d'amélioration de l'accès aux soins de santé et aux services administratifs. Le choix technique de l'opération, à savoir le revêtement en bitume armé, n'est pas anodin. Il témoigne d'une volonté d'assurer la durabilité de l'ouvrage face aux contraintes climatiques et au trafic agricole, souvent lourd. Cette démarche s'inscrit dans une logique de planification à long terme visant à optimiser l'investissement public. Le désenclavement et l'amélioration des conditions de vie sont des déterminants majeurs de la stabilité des populations dans leur localité d'origine. En réduisant les frictions du quotidien (boue, poussière, difficultés de déplacement), ces travaux combattent indirectement l'exode rural et favorisent la fixation des jeunes générations, essentielle à la pérennité du tissu social rural. L'initiative ne se limite d'ailleurs pas à l'axe inter-villages, mais s'étend aux quartiers urbains d'Harkati et des 18 Logements du village de Tenzara, qui bénéficieront également d'un revêtement en béton bitumineux. Cette approche holistique de l'aménagement urbain et rural au sein de la même commune permet d'assurer une équité d'accès aux infrastructures pour tous les citoyens, qu'ils résident en centre d'agglomération ou dans les hameaux éloignés.
La réhabilitation du chemin rural El Louza-Tenzara est un exemple éloquent de la manière dont une intervention locale ciblée peut engendrer des effets multiplicateurs sur le développement régional. En facilitant l'accès et l'échange, elle ne fait pas que désenclaver des villages, elle connecte des économies, elle renforce la résilience sociale et valide le rôle de l'infrastructure comme pilier fondamental de toute politique d'aménagement du territoire ambitieuse. L'année 2026 marquera ainsi un tournant pour la daïra de Tenira, illustrant que l'investissement dans les zones rurales est, par essence, un investissement dans l'avenir et la cohésion nationale.


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