Rue Ahmed Benabderrezak. Des familles vivent dans la peur en attente d’un toit sûr

Six familles de la Rue Ahmed Benabderrezak à Oran vivent dans la peur permanente de voir leur maison s’effondrer. Depuis des années, les habitants d’une vieille bâtisse située au 34 rue Ahmed Ben Abderrezak, au cœur d’Oran, tirent la sonnette d’alarme. Les murs sont fissurés, les plafonds menacent de s’écrouler et l’humidité a rongé les fondations. Pourtant, malgré les multiples promesses de relogement, rien n’a encore été fait. «Nous avons déposé tous les dossiers possibles et frappé à toutes les portes mais on nous répond toujours d’attendre» témoigne Moussa Chabat, père de famille et habitant les lieux depuis plus de quarante ans. "Nous vivons dans la peur. Chaque fois qu’il pleut, c’est la panique. Nos enfants dorment sous des bâches pour éviter la pluie". Selon les riverains, six familles vivent dans ces conditions précaires. Plusieurs d’entre elles ont saisi les services communaux et la daïra, mais sans résultat concret. «Des commissions sont venues constater l’état des lieux, mais depuis, plus de nouvelles», ajoute un autre habitant, dépité. Les voisins affirment que la situation devient urgente. Les dernières intempéries ont aggravé les fissures, provoquant la chute de morceaux de plâtre et de briques. «Faut-il attendre un drame pour agir?», s’interroge Moussa Chabat, visiblement à bout de patience. Pour l’heure, les familles sinistrées demandent l’intervention des responsables chargés du dossier du relogement d’Oran afin qu’une solution de relogement soit enfin appliquée. Car derrière les murs lézardés et les promesses oubliées, c’est la dignité de citoyens en détresse qui est en jeu. Souhaitons que lors de la prochaine opération de relogement, ces familles soient enfin prises en charge.


ads