Dans un contexte où les moyens manquent et où les promesses tardent à se concrétiser, un directeur d’école (Etablissement «Boudjemaa Abdellah»), cité Émir Aek à Oran, a donné une belle leçon de conscience professionnelle et de dévouement. Refusant de voir ses élèves boire une eau douteuse des robinets, ce dernier a décidé, tout simplement, de prendre les choses en main; ainsi, chaque deux ou trois jours, il achète, de sa propre poche, des bonbonnes d’eau potable, pour assurer aux enfants des repas sains et sûrs. Sans tapage, sans chercher la reconnaissance, il agit par conviction. Pour lui, la santé et le bien-être des élèves passent avant tout. Il faut dire que dans certains établissements scolaires, les perturbations en eau potable sont fréquentes, comme le cas des délégations communales de «Hai Mahieddine», «Bouamama» et «Sidi Lahouari», qui complique le fonctionnement quotidien au niveau des cantines scolaires. Ce geste, en apparence simple, en dit long sur la situation de certaines écoles où les moyens sont faibles. Là où certains se contentent de pointer du doigt, lui a choisi d’agir. Son exemple force le respect et devrait inspirer plus d’un responsable. Des hommes de ce genre rappellent qu’il existe encore des consciences éveillées, des éducateurs qui ont gardé intact le sens du service public et de la mission éducative. A travers cet acte, c’est toute une leçon de civisme et d’amour du métier qu’il adresse, non seulement à ses élèves mais aussi à toute une génération et à toute une corporation.
Etablissement «Boudjemaa Abdellah». Quand l’humanisme s’invite à l’école
- par Youcef. Chaibi
- Le 24 Octobre 2025
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