Abattage clandestin de volailles à Sidi Bel-Abbès. Quatre individus appréhendés à Hassi Zahana

L'intervention récente de la Gendarmerie Nationale à Hassi Zahana (groupement de Sidi Bel-Abbès) marque une action décisive illicite de volailles et de commerce non déclaré, soulignant la criticité des enjeux de salubrité publique inhérents à l'économie informelle.
Quatre individus, âgés de 25 à 35 ans, ont été appréhendés et font désormais l'objet de poursuites pour une série d'infractions graves parmi lesquelles l'abattage non autorisé, l'exercice commercial sans inscription au Registre de Commerce, la violation manifeste des normes d'hygiène et l'exposition délibérée de la santé publique à un danger avéré. L'opération, déclenchée sur la base de renseignements ciblés, a conduit à la perquisition d'un hangar révélant un dispositif de production et de distribution illégal. La saisie est éloquente 200 carcasses de poulet de chair, totalisant 365 kg, ont été confisquées. L'inquiétude majeure réside dans la qualité sanitaire de cette marchandise.
Jugées impropres à la consommation humaine, ces denrées étaient destinées au marché local, exposant de facto la population à un risque élevé de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). L'absence patente de traçabilité, l'omission de contrôle vétérinaire et le non-respect de la chaîne du froid — des lacunes structurelles de ces pratiques - constituent une menace systémique pour la sécurité alimentaire. Le démantèlement de cette structure illicite est attesté par la confiscation du matériel adéquat, à savoir les équipements d'abattage et de plumage rudimentaires ainsi qu'une balance électronique. Ces éléments confirment l'existence d'une chaîne logistique clandestine dimensionnée pour une commercialisation non négligeable. Au-delà de l'infraction sanitaire, cette affaire met en lumière la persistance d'un marché souterrain qui engendre une fraude fiscale substantielle et une concurrence déloyale vis-à-vis des acteurs économiques légitimes lesquels assument les coûts de la mise en conformité réglementaire et des investissements en hygiène. L'abattage clandestin est, à cet égard, un symptôme de la défaillance de la régulation en matière de sécurité alimentaire. Les quatre mis en cause ont été présentés devant le magistrat instructeur près le tribunal de Ben Badis, pour répondre de leurs actes notamment l'atteinte à la santé publique, ce qui exige un traitement dissuasif, indispensable pour enrayer la récidive.


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