Bien qu’elle se soit relativement, atténuée avec l’avènement du pluralisme politique et l’économie du marché, l’Algérie avait, dès les premières années de l’indépendance, opté clairement pour la prise en charge sociale, presque totale du citoyen. Les années 1970 pourraient constituer l’âge d’or de cette politique sociale. Économiquement parlant et sans que cela puisse manifester une quelconque honte, l’Algérie est un pays rentier dont l’essentiel de son économie consiste à vendre les hydrocarbures et d’autres produits miniers et avec l’argent gagné, l’on ferait rouler le train «Algérie». Donc, chaque Algérien, quel que soient son rang social et la catégorie sociale à laquelle il appartient, a le droit, le plus absolu, de bénéficier d’une part de cette rente. A cet effet, une politique sociale adoptée à l’endroit des citoyens notamment les couches les plus défavorisées, n’a jamais été une forme de charité ou de bienfaisance. D’ailleurs, ce qu’un citoyen de la plèbe aura bénéficié, ne serait, au fait, que des miettes glanées, par rapport aux transferts illégaux de fonds faramineux qui se font vers Paris, Genève ou Dubaï. Généralement, la politique sociale à l’endroit des citoyens des couches basses et moyennes est destinée, sous une forme de couverture sanitaire, de la prise en charge presque totale dans les domaines de l’éducation nationale et de l’enseignement universitaire. Une politique sociale ne répondant pas à certaines conditions et critères pourrait s’avérer non seulement inutile, mais nuisible à la santé de l’Etat. Un pays rentier, dépendant exclusivement tel le cas de l’Algérie sur l’exportation des hydrocarbures, serait en train d’hypothéquer son avenir, sa sécurité, sa stabilité et sa paix sociale. Tant que le prix du baril est au «beau fixe», il n’y a aucun souci à se faire, là-dessus. Mais attention, ce n’est pas toujours la fête! Il faudrait penser aux années de vaches maigres! Ce sont les pitoyables «p’tits» qui auront la patriotique charge de payer les pots cassés. Attention! Les années de vaches grasses de la période socialisante 1970 et 80 que nous avons évoquée plus haut, avaient laissé ses tares voire ses difformités sur les comportements des Algériens notamment leurs relations ancestrales avec le travail et l‘effort. Il y avait, en effet, une bonne intention derrière tout ça. L’on voulait que l’Algérien se satisfasse, après une période de privations vécues pendant la période coloniale. Le travail est un valeureux capital, tout comme l’argent ou toute autre chose de valeur. Le social est bon pour celui qui le mérite.