Mostaganem. L’industrie de transformation en quête d’une réelle stratégie

La transformation des produits agricoles est une des questions qui revient, trop souvent, dans les discours officiels à Mostaganem et de manière redondante. Une question qui consiste à porter une profonde réflexion visant à dynamiser un secteur qui est celui de l’industrie de transformation.
C’est le discours nécessaire qui doit être adressé à des responsables éclairés qui diagnostiqueraient les besoins, planifieraient l’investissement et arrêteraient des programmes afin d’attirer les investisseurs pour la transformation industrielle. A Mostaganem, on a toujours su que certains produits, surtout ceux issus de l’agriculture, sont abondants et peuvent faire l’objet d’un plan d’industrialisation impulsant l’économie de la région.
L’industrie de transformation ne doit paraître comme une causerie poussée par des Salons sommairement formalistes. Dans la wilaya, on a trop souvent entendu parler de la création de PME et de PMI pour engendrer des richesses, résorber le chômage et relancer la consommation, mais ce n’est qu’un discours cyclique. Un discours qui ne trouve aucun terrain sur lequel il peut évoluer, car d’abord les représentations patronales tels que le CREA, la CCI, la CNPA, la CAPC, l’OPA, etc… sont carrément invisibles au niveau local. Des organisations qui se recherchent et qui naviguent à vue, même sans baromètre. Les industries de transformation, un secteur qui doit être pris en charge par une structure sérieuse avec des responsables clairvoyants. Le président de la République, Mr Abdelmadjid Tebboune, ne cesse d’encourager la dynamique des investissements par de larges facilitations.
Ce secteur serait absolument vital car c’est aussi une source d’emploi sûre et un levier incontournable pour l’économie de la région. A défaut de mécanismes visionnaires, il est impérativement temps d’instaurer à Mostaganem une structure qui travaillerait en concertation avec les secteurs des producteurs maraîchers, des arboriculteurs, des viticulteurs, apiculteurs, oléiculteurs, etc… pour une réelle feuille de route propice à des investissements prometteurs.
La région de la Dahra, dans toute son immensité et son potentiel, peut accueillir ce type de projets et stopper le déséquilibre économique qui ronge cette moitié du territoire de la wilaya. Les producteurs se plaignent souvent du manque de débouchés pour leurs produits, mais aussi du récurrent problème de stockage.
Ces problèmes vécus par les professionnels doivent susciter de la réflexion. Aujourd’hui à Mostaganem, beaucoup de responsables auront à changer de fusil d’épaule s’ils doivent vraiment contribuer efficacement à la promotion de l’économie locale. Réduire la facture d’importation à Mostaganem est aussi un cliché superflu.
Nous devrions comprendre qu’exporter est un débouché dûment préconisé avec insistance par le gouvernement. Au vu du potentiel existant dans la wilaya, ce rayon de l’international exige aussi une réflexion approfondie pour sa promotion car on ne s’invite pas sur les marchés d’intérêts nationaux à l’étranger avec des produits non exportables. Faut-il attendre que des jeunes prennent, comme il y a moins d’une semaine, l’initiative d’organiser un Salon, pour promouvoir ce domaine de la transformation industrielle.
Si on n’évalue pas ce besoin, Mostaganem s’éloignerait de plus en plus de la réflexion sur la réalité d’un improbable futur de l’industrie de transformation. Enfin, faut-il espérer trouver un ouïe pour s’ouvrir à ce domaine car la wilaya a besoin de promouvoir son économie.


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