13ème Festival culturel international de danse contemporaine. Une clôture en apothéose

Sous l’intitulé "Hymne à la Paix" et en solidarité avec la Palestine qui est l'invitée d'honneur, la 13ème édition de ce Festival a été clôturée, lundi dans la soirée, au TNA à Alger, après le coup d'envoi officiel, jeudi dernier, par la Commissaire du Festival, du DG de l'Opéra, du DG du TNA, des responsables de l'ONCI et des chorégraphes renommés en Algérie. Le public était chaleureux et enthousiaste, lors de cette cérémonie de clôture, après 05 journées marathonienne émaillées de belles prestations artistiques des troupes algériennes, d'Alger, d'Oran, de Sidi Bel-Abbès, Ain Defla, entre autres. Pour les étrangers, on note les prestations des troupes syrienne, sénégalaise, chinoise, russe, italienne et enfin espagnole. Ce grand moment artistique a été rendu par la troupe "Arabesque", dirigée par Mme Fatma Zohra Namous Senouci qui a conçu et mis en scène une belle prestation dédié à la Palestine et à Ghaza en particulier. Tous les ambassadeurs des pays hôtes qui ont participé à ce 13ème festival, ont assisté aux soirées artistiques des troupes de leur pays respectif, en remettant des distinctions aux danseurs et chorégraphes sous les ovations du public. Sur la célèbre pièce pour guitare, "Concerto de Aranjuez" du compositeur espagnol, Joaquin Rodrigo (1901-1999), la prestation de l’ensemble Arabesque, a été haute en couleurs, dégageant une symbolique puissante, renvoyant à la résilience contenue dans la nature et l’essence des choses qui finit toujours par triompher. Les applaudissements du public, à l’endroit du collectif "Arabesque", se sont prolongés pour accueillir les huit prestataires de la troupe "Lamsa" (touche) d’Annaba, venus présenter leur spectacle intitulé "Résonance", une conception et mise en scène aux contenus authentiques et aux formes contemporaines du leader de la troupe, Oussama Bouaziz. Cette manifestation artistique en solidarité avec la Palestine a abordé la thématique de l’adversité sous ses différents angles, selon les chorégraphes que nous avons rencontrés dans les coulisses, allant de celui de l’obstination au simple projet et à la détermination et la résilience d’un peuple pour son indépendance. La troupe de l’Institut de danse de l’Ecole normale de la Province du Gansu, au nord-ouest de la République populaire de Chine, a débuté d’entrée en scène avec un programme prolifique et hautement philosophique, déployé en une quinzaine de pièces dans les genres musicaux et chorégraphiques, classiques universels, populaires et contemporains. Rappelant la grande maîtrise technique des artistes chinois, des thématiques en lien avec le rapport de l’être humain aux astres, à la famille, au foyer, à la terre, à son prochain, à la mer, au voyage ou encore à la montagne, qui ont été interprétées en solo, duo, ou en groupe, avec une précision du mouvement et du geste époustouflante. Sous les applaudissements du public en parfaite communion, les jeunes chinois se sont réservés, en guise de salut final, l’air de la célèbre chanson, "Ya rayeh" de Dahmane El Harrachi (1926-1980), reprise avec succès par Rachid Taha (1958-2018). Une quinzaine de danseurs et de ballerines de la Fédération de Russie ont exécuté autant de pièces, entrainant les spectateurs dans les atmosphères de différentes époques, avec entre autres danses "La Russie", "Un soupirant de campagne", "La rive cosaque", "Sucrerie baroque", "Variation de Medora" du ballet Corsare", "Troïka", "Cent coups par seconde", "A La gare", "La gitane", "Les champs russes", "Le cygne" ou encore "Balade à Moscou". Le programme du 13e Festival culturel international de danse contemporaine a également été un grand moment pour les danseurs italiens et leur prestation surnommée «Girugiru» qui se sont produits sur les planches avec talent et doigté.
Des masters-class animées par des chorégraphes algériens et étrangers et un hommage à la chorégraphe algérienne, Sahra Khmida, (1953-2009), une des figures marquantes de la première génération du Ballet national algérien. Outre les troupes algériennes au nombre de sept, huit (8) pays étrangers ont pris part au 13ème Festival de danse contemporaine à Alger.


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