Cancer. «Maleyket Errahmane», un combat implacable pour sauver des vies
Par Charef Kassous
A l’instar des autres associations, à Mostaganem, l’association «Maleyket Errahmane» d’aide aux enfants cancéreux mène un combat sans relâche pour venir en aide aux enfants cancéreux de la wilaya. La ténacité des responsables de cette organisation est très louable car contre vent et marée ils se "cramponnent" à leur projet de solidarité à ceux qui souffrent en silence. Madame Khouira Bouchareb et en sa qualité de présidente de cette ONG, s’exprime pour faire valoir les efforts que ses collaborateurs et elle-même déploient pour venir, bénévolement et souvent sans moyens, assister ceux très jeunes atteints de cancer. La présidente assure que son association accompagne et suit médicalement les 33 enfants malades à travers les 32 communes de la wilaya. Elle dira que face à d’innombrables contraintes, la tâche devient de plus en plus compliquée. Selon elle, l’association navigue seule, sans accompagnement des structures de l’Etat et surtout sans moyens ni aides financières. Cette battante ne baisse pas les bras malgré la rareté des bienfaiteurs, malgré les difficultés rencontrées au moment des prises de rendez-vous, souvent trop éloignés, pour des soins et malgré les difficultés au moment des déplacements hors wilaya. Et d’ajouter : "Même en cas de situation d’urgence, le malade doit attendre son rendez-vous dans les centres d’oncologie alors nous serons dans l’obligation de l’orienter sur les cliniques privées. Une situation déconcertante, car dans de pareilles conditions la plupart des cas souffrants succombent à leur maladie. D’un autre côté, «Maleyket Errahmane» a toujours tenté de sensibiliser les responsables pour encadrer adéquatement car, selon elle, ce combat ne peut pas être mené uniquement par une association, il s’agit là, conclura-t-elle, de vies humaines. La présidente avoue à notre correspondant que souvent et à défaut de bienfaiteurs, nous sommes assistés par le Croissant Rouge Algérien qui est d’un apport admirablement salutaire. Par ailleurs, nous les bénévoles on a toujours cet espoir de garder la bougie allumée comme pour rassurer les jeunes patients. Selon elle, l'association mène un combat et souhaite être accompagnée dans ses activités. Cette activité d’aide aux cancéreux ne peut persévérer alors que l’association n’a même pas un local pour accueillir les malades et leurs familles.
Le cancer, affirmera-t-elle en fin d’allocution, "est une maladie ravageuse et exige une assistance coordonnée plus circonspecte". Aujourd’hui, madame Kh.Bouchareb reste animée par une ferme volonté car ses collaborateurs et elle, croient énergiquement à leur projet.
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Ain Tédlés. Douar Khedaichia exclu des programmes de développement
Par Med Krelifa
Douar Khedaichia, ce bourg qui se trouve à proximité du chef-lieu de la wilaya et de la commune à laquelle il est rattaché, continue à subir sa zone d’ombre devant l’indigence de son développement. Cette APC comme par ailleurs, les autres institutions représentatives n’arrivent jamais à construire un partenariat avec les représentants de la société civile, Il faut alors laisser place aux revendications. En décembre 2024, le chef de daïra et le maire avaient instauré un débat avec les habitants sur l’ensemble des problèmes liés à un meilleur cadre de vie. Une liste comprenant des requêtes fondées a été établie par l’association du douar. Ces responsables ont pris note des préoccupations mais à ce jour c’est resté lettre morte. Ce douar continue sa vie dans une atmosphère de zone d’ombre. Pour rappel, sur le plan de l’hygiène publique, on note la flagrante absence de poubelles conteneurs. Par conséquent, l’envahissement par des rongeurs est inévitable. A signaler que même le centre de santé est dépourvu de poubelles. Pour ce qui est de l’assainissement, les eaux usées ne trouvent pas de réseaux. Pour ce qui est de l'eau potable, elle reste rationnée une fois par semaine. Ceci occasionne plus d’incommodité aux habitants du Douar. On informe ces Messieurs que la motopompe du puits de la commune qui sert à approvisionner les habitations n’a jamais été encore raccordée car en panne depuis 3 années. Pour ce qui est du cadre de vie, il y a beaucoup à dire même si ces responsables ont prêté l’ouïe durant la rencontre. Ils ont été interpellés par la récurrente absence de programmation de loisirs chez les jeunes. Pour la pratique des sports, il n’existe aucun stade de proximité. Des jeunes de tous âges ne peuvent pas accéder à la piscine communale faute de moyen. L’abonnement pour une saison coûte 9000 dinars. Si cette oisiveté perdure, il y a risque de dérapage vers la délinquance. L’éclairage public quasi inexistant au Douar sauf quelques luminaires ont été placés à proximité de la mosquée en 2010 et qui sont entretenus par des bénévoles, le reste du territoire, c’est l’obscurité absolue et ce n’est guère sécurisé. Pour le transport, les abris bus sont dans un état piteux, les abords de la chaussée sont embourbés de tous types de détritus. Ayant parlé d’inscription dans les PCD mais ce n’étaient que des promesses en l’air. Aujourd’hui, une année après, les habitants ont compris que ces responsables qui sont venus rencontrer les habitants du Douar Khedaichia, se sont rapprochés car c’était l’époque de l’effet «zones d’ombre». Sinon aujourd’hui, ces habitants même en assimilant le mensonge ne perdent pas espoir qu’un jour, viendront des responsables consciencieux qui développent les territoires avec équité sans mensonge ni de promesses utopiques. Douar Khedaichia revivra de ses cendres.
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Four de campagne. Un outil solidaire qui occupe une place essentielle
Par H. Med Soltane
Dans le milieu rural de la wilaya de Mostaganem, depuis toujours, les familles ont trouvé dans la terre rouge une ressource précieuse et abondante pour bâtir leurs habitations et leurs outils de vie quotidienne. Parmi ces réalisations, le four de campagne occupe une place essentielle. Construit avec la terre locale, il représente non seulement un outil culinaire pour préparer le pain traditionnel, mais également un symbole de convivialité et de solidarité familiale. Dans un contexte où les villages cherchent à préserver leurs traditions tout en répondant à leurs besoins quotidiens, la construction d’un four de campagne se révèle à la fois une nécessité pratique, une utilité sociale et un héritage culturel. Une nécessité liée aux ressources disponibles dans les douars, ancré dans un environnement rural, repose sur l’utilisation de matériaux naturels et accessibles. La terre rouge, facile à modeler et résistante à la chaleur, est un matériau écologique et gratuit, qui permet de construire un four solide et durable. Sa simplicité d’utilisation rend la construction à la portée de toutes les familles, sans besoin d’investissements financiers lourds. Le four devient ainsi une réponse adaptée aux conditions de vie rurale, où l’accès aux fours modernes reste limité. Une utilité économique et culinaire, le four de campagne est avant tout un outil de production alimentaire. Il permet de cuire le pain traditionnel, souvent appelé «khobzed-dar» ou «khobz el frenna», dont le goût et la texture rappellent l’authenticité des campagnes. Par sa capacité à cuire de grandes quantités, le four répond aux besoins de familles nombreuses et évite les dépenses liées à l’achat quotidien du pain. Il offre également la possibilité de préparer d’autres mets : galettes, tajines, pâtisseries traditionnelles, ce qui enrichit la diversité alimentaire des foyers. Un impact social et culturel sur la famille et le douar. Au-delà de son rôle pratique, le four de campagne est un lieu de rassemblement. Les femmes se réunissent pour pétrir la pâte, échanger des conseils et perpétuer les gestes hérités des ancêtres. Les enfants découvrent, en observant, l’importance du travail collectif et de la transmission des traditions. Le four devient aussi un symbole d’entraide : souvent, il est partagé entre plusieurs familles d’un même douar. Il nourrit ainsi le lien social, le sentiment d’appartenance et la continuité des coutumes. La construction d’un four de campagne en terre rouge dans les douars algériens dépasse largement sa fonction culinaire. Il s’agit d’un projet vital qui répond à la nécessité d’utiliser des ressources locales, assure une indépendance alimentaire, et contribue à la préservation d’un patrimoine culturel immatériel précieux. Plus qu’un simple outil, le four devient un espace de mémoire et de cohésion, rappelant aux familles rurales la richesse de leurs traditions et la valeur de la solidarité. Préserver et encourager la construction de ces fours, c’est défendre une identité profondément enracinée dans la terre algérienne.



