La ville de Bouira croule sous les déchets mais vraiment qui se soucie de ce qu’ils deviennent? Encombrants, sales, et polluants. Certains quartiers s’empirent et s’asphyxient par la saturation et ces laides décharges grignotent peu à peu son bleu azur ciel. Si l’on ne les gère pas, elles finiront par dévorer le maximum d’espace, en enflant dans les trois dimensions largeur, longueur et hauteur. En plus de leur aspect inesthétique, les décharges nuisent à la santé publique en polluant l’atmosphère par des poussières nocives insidieuses et de diverses compositions. Même les nappes aquifères n’échappent pas à la contamination. Elles peuvent être atteintes par les infiltrations pluviales chargées d’agents chimiques et microbiens augmentant ainsi le risque de contamination des eaux, ce qui favorise l’émergence de maladies à transmissions hydriques (MTH), choléra, typhoïde… Le danger des décharges publiques ne se résume pas uniquement à cela, plus grave encore, elles représentent un foyer idéal pour les rongeurs et les animaux errants, transmetteurs de zoonoses (maladies transmissibles à l’homme par les morsures d’animaux: rage, brucellose)… Le danger s’accentue, la menace continue mais les moyens pour faire face à ces «moches montagnes» de déchets sont multiples: résolution du problème des décharges sauvages par l’installation de décharges contrôlées sur sites appropriés, amélioration des systèmes de collecte, réduction des déchets à la source, valorisation de la récupération et recyclage des déchets. Ce qui est d’autant plus important, c’est de savoir que la nature à ses limites. L’être humain doit apprendre à les connaître car détruire volontairement son cadre de vie, c’est se suicider!
Environnement à Bouira. Les décharges publiques qui s’en soucient?
- par TAIB HOCINE
- Le 21 Septembre 2025
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