La jeune écrivaine Rym Wafa Ben Djaâda ouvre son cœur à notre correspondant et raconte son expérience avec une maladie rare qui a inspiré ses premiers pas littéraires. Parmi les histoires de vie qui portent en elles des messages profonds, surgit de Relizane celle de Rym Wafa Ben Djaâda, 21 ans, étudiante en sciences alimentaires, qui s’est lancée dans l’écriture pour offrir aux lecteurs son premier roman intitulé « L’ami meurtrier ». Une œuvre née d’une expérience personnelle avec une maladie rare et grave : l’hypertension artérielle pulmonaire. Ce texte marque sa première publication, éditée par la maison Kryptonyx, connue pour son soutien aux jeunes talents. Dans un entretien, elle se confie: « L’ami meurtrier n’est pas seulement une expérience personnelle, c’est une tentative de faire connaître une maladie marginalisée, qui n’a pas reçu l’attention nécessaire dans notre société : l’hypertension pulmonaire. Cette maladie a marqué profondément ma vie quotidienne, mais elle m’a aussi donné la force de témoigner de la souffrance des patients et de leur lutte face aux défis physiques et intellectuels. Elle ajoute : « J’ai choisi un style philosophique et introspectif, qui s’adresse directement au lecteur, pour lui faire partager mon vécu. Je voulais prouver que la douleur peut se transformer en moyen de création, et que l’écriture est ma façon de résister et de ne pas céder ». À propos du titre de son roman, l’auteure explique : « L’ami meurtrier reflète le paradoxe que je vis. Il est meurtrier car il détruit rêves et ambitions, mais il est aussi un ami qui m’a appris beaucoup et m’a offert des leçons de maturité et de réflexion. Je voulais que le lecteur pense à ce contraste et découvre comment une maladie peut transformer une vie en un parcours riche en défis et en significations. » Concernant le soutien qu’elle a reçu, Rym Wafa cite avec émotion ses parents, tous deux médecins : « Ils ont toujours été mon pilier. Depuis ma naissance et après l’apparition de la maladie, ils m’ont entourée de tout leur soutien. Ils n’ont pas contesté mon idée d’écrire sur mon expérience, au contraire ils m’ont encouragée. Leur appui s’est renforcé après la parution du roman. Être la première écrivaine de la famille rend cette expérience unique, mais elle a exigé beaucoup de courage car j’ai affronté une épreuve intime et difficile ». Quant à ses ambitions, la jeune écrivaine déclare : « L’ami meurtrier sera présent au Salon international du livre d’Alger. J’aspire aussi à le traduire en anglais, car cette maladie ne touche pas seulement l’Algérie, elle existe partout dans le monde. Mon objectif est que mon message atteigne les malades où qu’ils se trouvent, et leur prouver que la souffrance peut devenir un outil de changement et de création ». Elle précise enfin que son aventure littéraire ne s’arrêtera pas là : « L’encre ne s’arrête jamais. D’autres projets sont en gestation, ce n’est que le début ». Rym Wafa résume son roman par une phrase poignante : «Mon ami meurtrier m’a appris que chaque souffle est un miracle qui mérite d’être défendu. Et elle adresse un message à la jeunesse : « La vie est une bataille, et nos réussites sont les fruits des difficultés. Ne prenez pas les obstacles comme un prétexte pour vous arrêter, mais comme une force pour continuer. Aux malades, je dis : ne laissez pas la maladie vous enfermer ou vous isoler. Transformez-la en point de force et de créativité… et faites d’un citron amer une boisson douce ».
«L’ami meurtrier»… Un roman né de la douleur pour semer l’espoir
- par N. Aymen
- Le 20 Septembre 2025
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