A Mostaganem, diverses stratégies ont été consenties, des décennies durant, pour mettre le secteur de la pêche et de l’aquaculture dans la voie la plus appropriée, visant à impulser l’économie bleue, à garantir la sécurité alimentaire et créer de la richesse. Ce secteur, pourtant à potentiel important, a bénéficié de gros investissements tant sur le plan de sa restructuration que sur le plan de la valorisation des zones de pêche. Cependant, ce secteur, pour de multiples raisons, quelques fois, bat de l’aile et laisse le champ à des interrogations. Une des stratégies qui allait développer le secteur et lui garantir un essor contribuant à la dynamique de l’économie bleue, était celle d’investir dans l’aquaculture. Tous avaient cru que cette politique d’appui au secteur pourrait un jour intervenir pour créer des richesses, des emplois et garantir une alimentation en poissons de diverses espèces. En effet, ce secteur et pour les raisons citées, a marqué une période où des efforts ont été consentis pour voir sur plusieurs sites des bassins aquacoles qui naissaient. Certes, pour l’élevage de dorades, de loups de mer, de moules, etc… sans omettre l’ensemencement de millions d’alevins pour des productions optimisées.
A une période donnée, le secteur avait avancé des chiffres annonçant l’existence de 49 projets en aquaculture marine. Parfait, au large des côtes de Sidi Lakhdar, de Stidia et d’Ouréah, presque une dizaine de bassins aquacoles flottaient. A cette époque, vers la période post-pandémie du coronavirus, les investisseurs en aquaculture marine ont été largement encouragés par les autorités de la wilaya par des visites sur leurs sites surtout ceux de Stidia et Ouréah. Faut-il aussi rappeler que l’Université «Abdelhamid Ibn Badis» avait, grâce à ses études sur l’aquaculture, apporté son soutien technologique aux investisseurs. A cette époque-là, la production est arrivée à fournir du poisson sur les étalages des poissonneries à travers la wilaya. Durant les périodes du Ramadhan, tous les citoyens pouvaient consommer le poisson même si les prix des produits de la pêche maritime étaient inaccessibles. Aujourd’hui, ces bassins aquacoles sur lesquels on comptait développer le secteur, ne sont plus visibles au large des zones maritimes de Mostaganem. On n’ose plus parler de production aquacole car elle est nulle. Cette politique, pourtant axiale dans la feuille de route de la Direction générale de la Pêche et l’Aquaculture s’est traduite, malheureusement, à Mostaganem par un échec. Cet échec avait fait réagir le wali lequel en Assemblée de l’APW, a préconisé l’organisation des assises de la pêche et de l’aquaculture. Des assises régionales ont eu lieu mais l’aquaculture reste une énigme pour dire qu’à Mostaganem, cette option de créer la richesse et assurer la sécurité alimentaire n’est qu’une utopie. On ignore toujours si un jour, on daignerait nous informer sur les causes réelles de l’échec des investissements et sur les éventuels mécanismes de redressement du secteur.
Pêche et aquaculture à Mostaganem. Invisibilité quasi-totale des bassins aquacoles
- par Charef Kassous
- Le 19 Septembre 2025
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