13ème Festival culturel international de danse contemporaine (FCIDC). La Palestine invitée d'honneur

Avec la participation de jeunes talentueux danseurs, issus des différentes troupes artistiques, le spectacle animé, jeudi soir au TNA, a été un régal de par la qualité de la chorégraphie avec, en sus, deux hommages rendus aux divas Fairouz et Oum Kaltoum. Il a exprimé un hommage, par la grâce du mouvement, à la résilience et la résistance des Palestiniens, face à l'ennemi sioniste et à travers la beauté du geste, au soutien indéfectible de l'Algérie de la cause palestinienne. En effet, le 13e Festival culturel international de danse contemporaine (Fcidc) s’est ouvert officiellement ce jeudi soir, au TNA à Alger. Placée sous le signe de l'"Hymne à la paix", ce Festival est un vibrant hommage à la résistance palestinienne. Les jeunes danseurs et artistes ont créé de l'admiration puisque très ovationnés par le public, suite à ces spectacles, soit une création chorégraphique intitulée "Ô Ghaza" en hommage à la Palestine, invitée d'honneur de cette édition. Le public de la salle « Mustapha Kateb » du TNA qui a accueilli cette 13ème édition, a apprécié tout au long de cette soirée, des prestations émouvantes de jeunes talentueux danseurs et ballerines d'Algérie, de Syrie et de Palestine, dans des chorégraphies aux thèmes existentiels, marquées par la finesse du geste et la grâce du mouvement. Cet hommage "Ô Ghaza" est une création conjointe algéro-palestinienne, avec une mise en scène et chorégraphie de la présidente du festival: Fatima Zohra Namous et un texte et arrangement musical de Nejat Taibouni qui relate les souffrances du peuple palestinien en lutte pour sa liberté, à travers une série de tableaux exécutés par les jeunes danseurs algériens, syriens et le chorégraphe palestinien Mohamed-Ali Dib, ancien membre du Ballet national algérien. La musique, signée Mohamed Abdelouahab, qui a repris notamment la célèbre chanson "Asbah andi el ane boundoukia" (J'ai maintenant un fusil), chantée pour la première fois en 1968 par Oum Keltoum, sans oublier "El ane" (maintenant) de Fairouz, ont également été d’un apport hautement favorable à la trame, soutenue par des effets sonores et des lumières qui ont contribué à créer des atmosphères dramaturgiques dans cette salle. Auparavant, la commissaire du Festival : Fatima Zohra Namous a souligné dans son allocution d’ouverture que cette édition qui accueille la Palestine comme invitée d'honneur, ouvre une "fenêtre unique" sur la richesse et la diversité de ce pays en lutte pour son indépendance et sa liberté. La danse est bien plus qu'un simple art, mais un langage commun et un puissant moyen d'expression personnelle permettant de traduire des émotions, des sentiments et des pensées à travers des mouvements, nous dit-elle, en marge de cette soirée. Saluant la participation des danseurs algériens et étrangers de différentes nationalités, Mme Namous est restée convaincue que ce Festival est la poursuite d'un chemin qui a pour objectif de faire de la culture un langage commun.
Le programme de ce Festival, inauguré officiellement jeudi dernier, en présence des responsables de l'Opéra, de l'ONCI et de plusieurs corps accrédités en Algérie, inclut, des "mastersclass" animées par des chorégraphes algériens et étrangers. Il s'agit aussi d'un vibrant hommage à la chorégraphe algérienne Sahra Khmida (1953-2009), une des figures emblématiques de la chorégraphie et de la première génération du Ballet national algérien qui avait intégré, de 1968 à 1971, l'Institut des arts dramatiques de Bordj El Kiffan à Alger.


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