La ville d'Oran a vécu une vitesse accélérée dans l'expansion urbaine, l'accroissement naturel et l'exode rural ont induit ce développement urbain cité dans le nord comme dans le sud du pays. Malgré ce développement urbain de la tache urbaine de la ville Algérienne, les besoins de ces habitants sans cesse croissant a dépassé ses capacités de réponse plus au moins satisfaisante, c'est pour cela que plusieurs maux et phénomènes urbains sont apparus et qui ont malheureusement défiguré l'apparence et le paysage urbain global de la ville d''Oran et ses communes, la dégradation des ensembles urbains, la qualité des services en milieu urbain. Parmi ces problèmes, nous pouvons citer le problème du logement dont souffre une grande partie de la population soit à cause de la dégradation des anciennes bâtisses et maisons dans les anciens centres, soit par le manque d'espace dans des petits logements ce qui a aggravé d'une façon claire la situation. Il semble que le phénomène des transformations et des appropriations de l'espace urbain ne cesse de s'accroître et même les nouvelles cités comme Belgaid, Gdyel, Tlelat... ont subi des transformations et des modes d'appropriations choquants, telles que les modifications des façades et la privatisation des espaces publics et collectifs. Des façades de nombreux immeubles ont subi des transformations anarchiques au vu et au su de tout le monde. En effet, des centaines de familles procèdent au changement des façades externes en créant des cuisines, pièces ou carrément des fenêtres d'une façon sauvage anarchique sans aucune autorisation des services concernés. Pire encore, certains habitants n'ont rien trouvé que de transformer les appartements du rez-de-chaussée en garage pour exercer le commerce. L'envie de détruire sa terrasse, supprimer son balcon ou tout simplement enlever les poutres des pièces sans plan ni respect des règles urbanistiques. Le phénomène des transformations est en pleine expansion dans la wilaya d'Oran, une véritable recomposition architecturale et urbaine par des transferts et des rajouts des chambres à la place des balcons, loggia, la suppression des fenêtres et les appropriations des espaces extérieurs par des clôtures. Tout cela a défiguré l'esthétique urbaine, compte tenu de l'absence totale de contrôle de la part des autorités compétentes et des services censés veiller à l'application de la loi qui interdit formellement ce genre de travaux. Ce phénomène de transformation anarchique se fait au su et au vu de tous hélas.
YOUCEF CHAIBI
