Poteaux en béton à l’ancienne, câbles aériens usés, raccords sommaires... Réseau électrique défectueux à Mesra

Depuis l’époque coloniale, le réseau d’acheminement de l’électricité dans notre zone à partir du commissariat repose sur des installations vétustes : poteaux en béton à l’ancienne, câbles aériens usés, raccords sommaires, le tout conçu à une époque où les besoins énergétiques et les normes de sécurité n’étaient en rien comparables à ceux d’aujourd’hui. Or, le monde a évolué : les techniques modernes d’alimentation électrique offrent désormais des solutions beaucoup plus fiables, durables et sécurisées, notamment l’enfouissement des lignes ou l’utilisation de poteaux et de câbles isolés selon des standards récents. Pourtant, dans cette partie de notre localité rien n’a bougé. Les infrastructures d’antan demeurent en place, exposées aux intempéries, au vent, à la chaleur et à l’usure naturelle du temps. Cette situation n’est pas seulement désuète : elle est dangereuse. Les habitants en ont déjà eu la preuve dramatique à deux reprises. Deux incendies ont éclaté, directement liés à l’état dégradé du réseau. Dans les deux cas, seule l’intervention rapide des pompiers a permis d’éviter que le feu ne se propage davantage et n’atteigne des habitations. Mais faut-il attendre un drame plus grand, une perte humaine ou matérielle irréversible, pour que les autorités compétentes et la SONELGAZ réagissent ? L’électricité est un service vital, mais elle devient une menace lorsqu’elle est transportée par des installations aussi précaires. Depuis des années, les habitants ne cessent de signaler le danger. Des réclamations ont été déposées à maintes reprises auprès de cette société qui détient le monopole. Chaque fois, des promesses vagues ont été faites, mais jamais suivies d’effet. Cette inertie est d’autant plus incompréhensible que les risques sont connus, documentés, et que les moyens techniques pour y remédier existent. On ne parle pas ici de simples améliorations de confort, mais bien de la sécurité publique. Chaque jour qui passe avec ce réseau vétuste accroît la probabilité d’un nouvel accident. La nécessité d’une rénovation n’est plus discutable. Elle est urgente, impérieuse. Il faut remplacer les poteaux branlants, installer des câbles conformes aux normes actuelles, éventuellement opter pour l’enfouissement qui protège mieux contre les intempéries et réduit fortement le risque d’incendie. C’est un investissement indispensable, qui doit être considéré comme prioritaire. Les coûts éventuels d’une modernisation sont sans commune mesure avec ceux qu’occasionnerait un sinistre majeur : destructions d’habitations, pertes de biens, voire vies humaines en danger. Il est aussi question de justice et de dignité. Pourquoi certaines zones bénéficient-elles d’un réseau moderne et sécurisé, tandis que d’autres restent condamnées à subir les infrastructures d’une autre époque ? Les citoyens ont droit à un service public d’électricité sûr et fiable. La SONELGAZ, en tant qu’acteur responsable, a le devoir d’assurer cette sécurité. Les autorités de tutelle, APC et DAÏRA quant à elles, doivent exercer leur rôle de contrôle et d’impulsion pour que les rénovations soient enfin entreprises. En définitive, il ne s’agit pas d’une simple doléance, mais d’un appel pressant. Les habitants vivent avec la crainte permanente qu’un nouvel incendie se déclenche. L’électricité, qui doit être source de confort et de progrès, devient une menace du fait de l’abandon et de la négligence. Après l’installation des premières lignes à une ancienne époque, il est temps de tourner la page et d’entrer dans l’ère des réseaux modernes, sûrs et durables. Attendre davantage serait gravement irresponsable.