Entre réussite comptable et déchéance technico-tactique. EN: Ce que septembre a confirmé

Avec quatre points obtenus sur les six mis en jeu, la sélection nationale a atteint, sans éclat, ses objectifs de la fenêtre internationale du mois de septembre, faisant un grand pas vers la qualification au Mondial 2026, douze longues années après sa dernière présence à ce niveau. Avec 19 points dans la besace et deux rencontres encore à disputer à domicile dont l’une face à la faible Somalie, les Verts tiennent, en effet, à plus de 90 % leur qualification en main et seul un incroyable concours de circonstance ou un double forfait pourrait les empêcher de composter leur billet pour le Mondial des Amériques. Ceux qui suivent avec acuité les prestations des Verts sont, néanmoins, unanimes à dire que si, dans le fond, le sélectionneur national et son groupe ont rempli le contrat, on ne peut assurément pas en dire autant de la forme. Le terne visage montré lors de ces deux rendez-vous de septembre a altéré cette récolte de points d’un goût amer dont il sera difficile de s’en détacher, vu que rien ne laisse présager, à l’heure actuelle, un changement vers le mieux. En raison, notamment, de l’entêtement du patron technique des Verts à considérer que tout va dans le sens voulu, comme en témoignent ses déclarations d’après-match, alors que tous ceux qui étaient au stade « Mohamed V » de Casablanca ou derrière leur petit écran, lors de la rencontre face à la Guinée face à leurs écrans, restaient dubitatifs devant tant de déchets technico-tactiques. Ceci pour ce qui est du verre à moitié vide. Côté satisfaction, la prestation commune des latéraux Youcef Atal et Jaouen Hadjam a, en parallèle, été saluée unanimement. Face au Botswana, la sortie du capitaine Riyad Mahrez, dans un soir sans, a carrément libéré Atal, détonateur et passeur décisif dans un moment-clé de la rencontre alors que l’EN peinait à faire la différence au tableau d’affichage. Au complexe «Mohamed V» de Casablanca, l’ancien Niçois n’a, cette fois-ci, pas été aussi performant offensivement mais a sauvé l’EN d’une défaite certaine quand il a accouru vers sa cage pour suppléer son gardien de but Alexis Guendouz et dégager, de la tête, un ballon chaud de Bladé qui prenait le chemin des filets. Un sauvetage qui vaut ce précieux point ramené de l’extérieur dans une course à la qualification où la moindre unité peut changer le destin d’une sélection. Et bien qu’il ne soit plus aussi performant qu’à son prime, Youcef Atal a démontré, à l’occasion de ce double rendez-vous de septembre, qu’il n’avait pas vraiment de concurrent à son poste, pour peu qu’il soit apte physiquement. Une vérité que peu de suiveurs de l’EN peuvent contester et qui devrait assurer, au piston de 29 ans, un statut de titulaire à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations sur ces mêmes terres marocaines. L’autre belle surprise de ce premier regroupement de la saison n’est autre que son alter ego du flanc gauche, Jaouen Hadjam. Titulaire-surprise à Casa, en raison du forfait de Rayan Aït Nouri et de la suspension de Ramy Bensebaïni qui avait occupé ce poste face au Botswana, le défenseur des Youngs Boys de Berne a fait le job d’une façon impeccable face à la menace guinéenne, rendant une copie propre qui devrait lui faire gagner des points auprès de Petkovic. Outre une présence physique rassurante et une combativité de tous les instants, l’ancien Nantais a donné assez d’assurance défensive au flanc gauche pour être rappelé en octobre, alors que la concurrence à son poste n’a jamais été aussi relevée en EN, avec la présence d’un titulaire à Manchester City et d’un taulier du Borussia Dortmund.


ads