Commune de Mostaganem. 14 délégués de quartiers pour des missions obsolètes

Aujourd’hui, tous les citoyens de la commune de Mostaganem se retrouvent devant le même constat qui consiste à percevoir qu’au niveau de beaucoup de quartiers de la ville, le développement est considéré comme une fiction. L’état des lieux de plusieurs quartiers de la commune de Mostaganem est pitoyable pour n’affirmer que cela. Si l’on fait le tour de la ville, on se rend compte que beaucoup de quartiers ont été ignorés par les actions du développement. La situation affligeante de certaines cités exprime parfaitement un sentiment de négligence. Aujourd’hui, le cadre de vie de certaines zones habitées est fastidieusement accablant. Les exemples de ‘’El Arsa‘’, ‘’El kariel’’, ‘’Sidi boumhouel‘’, ‘’Sidi Hamou Chiekh’’, ‘’El Maksar‘’, les deux Souika,’’ El plato‘’, ’’El houria’’, ’’doukara’’ ‘’Benaired’’ ‘’Tobanna’’ etc. sont des zones où ni le chef de Daïra, ni le Maire, ni les membres de l’exécutif ne s’y rendent jamais. Depuis l’installation des 04 délégués de quartiers qui sont des membres de l’APC, qui sont censés contribuer au développement des zones d’ombres urbaines citées antérieurement, les choses sont restées en l’état… c’est-à-dire aucune action de développement. Des quartiers ignorés non seulement par les actions de développement mais surtout par les responsables. Depuis son installation, Monsieur le chef de Daïra, en l’occurrence, ne connaît même pas son territoire parce qu’il ne se rend presque jamais dans ces lieux laissés à l’abandon. La preuve, c’est que ces zones semblent être en dehors de sa circonscription. Tous s’accordent à dire que ce Monsieur est loin de ses missions de développement. Le Chef n’exige rien des délégués, il s’accommode car il sait que le wali prend les choses en main à sa place. Dans ses zones, d’en bas, ni le chef de daïra, ni les délégués ne s’y rendent jamais juste pour ne pas voir le malaise de ses habitants. Ces derniers, vivant dans des zones où le transport est inexistant, la santé absente, la voirie dégradée, la vie à l’arrêt, des maisons démolies causant des préjudices aux riverains, la jeunesse inoccupée et un cadre de vie insociable et personne ne s’en aperçoit. Par conséquent, dans ces zones d’une ville prétendue moderne, le malaise est profond. C’est ainsi que les habitants, ceux d’en bas, ceux des zones d’ombre urbaine ne s’expliquent pas les raisons pour lesquelles les délégués, représentants du maire, n’agissent jamais pour apporter des solutions à ceux pour lesquels ils ont été élus. On a toujours cru que la mission des délégués des quartiers était de transmettre les doléances des citoyens à l’exécutif afin de les prendre en charge. Un maire avait dit ‘’J’ai installé un maire dans chaque quartier’’ et ces ‘’maires’’ sont très loin des missions qui leur ont été données. A Mostaganem, les 14 délégués ne se sont jamais fait connaître par les habitants de leurs circonscriptions. Les 14 délégués, assez bien payés d’ailleurs, sont devenus des ‘’officiers‘’ de l’état civil coincés derrière un comptoir dans une antenne administrative. Pourtant, selon l’article 134 de la 11-10 du 22 juin 2011, la délégation communale a vocation d’assurer les missions du service public et dispose des moyens nécessaires pour leur prise en charge. Dans la commune de Mostaganem, l’état des lieux dégradant des zones citées traduit le non-sens de la désignation des 14 délégués. En effet, 14 délégués qui, à défaut de bilans, ne peuvent jamais être évalués à juste titre …mais ils sont payés. Si lesdits délégués ne s’intéressent pas aux habitants de leurs circonscriptions c’est qu’ils n’ont toujours pas compris leur rôle ni la portée de leur présence dans les quartiers. Les comités de quartier ont tiré, depuis longtemps, la sonnette d’alarme sur les manquements affectant la vie quotidienne des citoyens de ces zones d’ombres urbaines. Le maire et le chef de Daïra doivent aussi s’intéresser aux délégués leur exigeant des rapports mensuels sur la vie dans ces quartiers que les autorités ne visitent jamais. La mission des délégués reste quand même une fiche à revoir. Tous s’accordent à dire que, à presque l’achèvement du mandat, la mission des 14 délégués est carrément obsolète.


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