Dans le secteur de l’éducation on a tendance à mettre en exergue les pourcentages des candidats reçus au baccalauréat. On exhibe et on réexhibent des chiffres dans tous les médias et surtout sur les réseaux sociaux tout en croyant avoir atteint le sommet de l’Everest. La session du BAC 2024/2025 s’est soldée par un taux de réussite estimé à 56,4%. Ce résultat, quoique inférieur à l’année précédente, a semblé pour les responsables du secteur comme un exploit alors que celui-ci nous mène à de multiples interrogations. La première préoccupation, c’est qu'à Mostaganem, on est toujours passé à côté des évaluations. On ne parle que de reçus, on fête les résultats et on fait des exhibitions médiatiques imméritées. Ces agitations de fin d’années occultent beaucoup de défaillances dans la gestion du secteur. Beaucoup s’accordent à dire que rien ne répond aux aspirations d’un grand nombre de parents d’élèves. En revanche, les autorités de la wilaya déploient sans cesse des efforts colossaux pour valoriser un secteur de l’éducation et de l’instruction conformément à la politique du Président de la République, Mr Abdelmadjid Tebboune. Mostaganem n’échappe pas à une telle pratique même les résultats négatifs ayant atteint les 43,6% n’interpellent aucun responsable ni servent à porter des réflexions comme le doit la raison d’un secteur digne de l’éducation. Un taux d’échec qui marque certaines défaillances dans le système de gestion du secteur de l’éducation. Le plus impertinent c’est le manque d’études et d’évaluation relatifs à un nombre remarquablement sensible d’élèves recalés lesquels soit laissés pour compte. À Mostaganem, on s’occupe plutôt à soigner une image au lieu d’œuvrer, avec les partenaires, à redresser la barre car les recalés au BAC de la session 2025 est un indicateur qui révèle qu’aucun travail scientifique n’est mené pour analyser les causes de cet échec. Les responsables du secteur semblent être satisfaits et ne soucient guère des recalés, ni cherchent à cadrer les causes de leurs échecs. Cependant, les responsables continuent à vouloir faire valoir le taux des 56,4%, alors que ce résultat exprime certaines insuffisances à plusieurs niveaux d’un secteur lequel d’ailleurs dispose de moyens colossaux mais quelquefois les incompétences impactent négativement la gestion et porte préjudice à l’avenir de millier de jeunes. La direction de l’éducation de la wilaya, cette année précisément, a démontré ses imperfections car le secteur est mal géré. À Mostaganem, certains établissements sont constamment classés les derniers. Des résultats qui chaque année frôlent la débâcle. Les lycées tels que Rmila, Benguella et ceux de certaines daïras sont des exemples qui doivent attirer une attention toute particulière. La problématique demeure sur le fait qu’aucun effort n’est consenti pour apporter des solutions à des établissements à la dérive. Cette année c’est, fatalement, bis repetita. À Mostaganem on gère l’éducation uniquement par des chiffres, jamais analysés, mais surtout utilisés pour tenir en otage la société. Pourtant, à Mostaganem, il y a tout pour réussir sauf la compétence et la volonté d’y arriver. 43,6% de recalés exprime bel et bien une gestion qui repose sur le clientélisme, le camouflé et le vouloir, coûte que coûte occuper le siège de la responsabilité ce qui occasionne des carences en hausse. À Mostaganem, le rôle invisible des inspecteurs à tous les niveaux, celui des conseillers d’orientation, celui des organisations de parents d’élèves, celui des syndicats et des partenaires sociaux sont bafouillés par une gestion à sens unique. Tout ce méli mélo vient se greffer à une absence cruelle d’études scientifiques servant à corriger les déficiences. Aujourd’hui, une réflexion profonde doit être portée sur les échecs criards de certains établissements visant à rattraper toute cette faille d’une gestion non fiable qui a mené, assurément, à des pourcentages d’échec alarmiste.
Education à Mostaganem. Le sort des 43,6 % des recalés au BAC ne préoccupe personne
- par Charef Kassous
- Le 01 Septembre 2025
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