Quand Trump refuse un visa à Mahmoud Abbas

L’on pourrait extraire deux idées maîtresses de cet acte ignoble. D’abord, ce Mahmoud Abbas ne représente rien aux yeux de l’administration à Washington, notamment son «grand chef blanc»: Trump… Ensuite, le message de Trump, bien que dissimulé, est très significatif: Washington n’est et n’a jamais été à la même distance entre arabes et israéliens. Abbas est un arabe de service dont les missions et les prérogatives étaient claires, depuis Madrid, Oslo, le chimérique Etat palestinien et tout ce baratin. Le pauvre n’avait pas assez de choix: soit, il jouera au champion et il finirait assassiné, empoisonné comme son prédécesseur Arafat. Ou bien, il courbera l’échine et il finira comme il vient de le faire, ne méritant même pas, un visa pour sa protectrice «l’Amérique». afin de plaire et s’attirer les contentements des Américains, des Européens et des Juifs, il était allé très loin, en s’opposant avec véhémence et une lâcheté sans précédent, à la résistance héroïque à Ghaza… Abbas et son clan de Ramallah avaient joué un rôle décisif en vue d’empêcher les résistants de la Cisjordanie de rejoindre l’intifada armée dans la bande de Ghaza. Il avait troqué son passé militant contre la mission abjecte «d’indicateur» auprès des services de répression sionistes. Alors, qu’officiellement, il est le chef d’un Etat palestinien reconnu par 148 Etats membres de l’ONU. Finalement, l’on a que ce qu’on mérite. C’est une leçon pour ses pairs des régimes arabes engouffrés dans la haute trahison vis-à-vis des crimes qui se passaient à Ghaza depuis des mois, sans parler de l’embargo agonisant qui dure déjà, depuis une vingtaine d’années. Nous savions déjà, depuis la mort d’Arafat que la question de sa succession n’était pas la conséquence, d’un choix volontaire palestinien, mais plutôt d’une volonté américano–sioniste. En tant que chef de la ligue des «pigeons»- qui aimaient se laisser faire au sein du Fatah, c’était en effet, l’homme qu’il fallait à la place qu’il fallait. Il était clair que ce gars allait voyager en Amérique, ce n’est pas pour plaider la cause de Ghaza, à deux pas de l’anéantissement, mais pour «pondre» une autre donation. Ces types de gens ne se fatiguent jamais en faisant des concessions. L’essentiel, c’est de plaire à l’ennemi. Trump n’est pas bête, il savait déjà, c’est quoi un type qui a vendu la cause de son pays, voire de son peuple martyre, afin de vivre dans une « fausse paix intoxiquée »…..


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