10.000 bus pour régler 10.000 problèmes

Prendre le bus, n'est pas une mince affaire. Surtout si on n'a pas d'autre choix. D'abord, il faut du courage et de la volonté. La décision doit être mûrement réfléchie. Ce n'est pas comme prendre un taxi. Il faut aussi jouir d'une condition physique sans faille pour pouvoir résister aux assauts des autres passagers, à la bousculade des heures de pointe. Les bus sont toujours bondés, pleins à craquer, à tel point que les portes ne se referment pas au risque et péril des voyageurs. Il faut être également très patients et disposés de suffisamment de temps car les retards sont monnaie courante. On peut attendre longtemps. Avec l'importation prévue de 10.000 bus, peut-être qu'on arrivera à régler 10.000 problèmes, tous liés au transport, au confort, au respect des horaires, au respect des voyageurs, au respect du code de la route. Parce que, franchement, on en voit des vertes et des pas mûres dans le transport de voyageurs. Des conducteurs imprudents, les yeux fixés sur leurs téléphones et pas sur la route. D'autres fumant un joint au su et vu de tous. Et d'autres encore, ne prêtant attention à aucun panneau de signalisation ni au feu rouge. Lorsqu'on est dan un bus, on est plus à l'abri, la sécurité ne tient qu'à un fil et le pauvre passager doit subir bien de désagréments sans brancher. Bref, un calvaire quotidien en plus de la pollution que génèrent ces épaves roulants, ces klaxons assourdissants en plein centre-ville. Si la nouvelle de l'importation des bus est certainement bien accueillie, elle doit être accompagner par une intelligente campagne de sensibilisation qui ciblera ces conducteurs inconscients, impolis et irrespectueux des règles élémentaires de la conduite et du transport d'êtres humains. Sur certaines lignes, la débandade est totale, quotidienne, criarde, intolérable. Le contrôle doit reprendre ses droits, la sanction aussi.


ads