L'Iran a fini par perdre patience et décider de lancer une attaque sur Israël. Une attaque, certes, impressionnante mais brève et juste dissuasive. Les presque 200 missiles lancés sur plusieurs villes israéliennes ont fait trembler Netanyahu et sa bande. Cependant, ce n'était pas le but principal. Si l'Iran avait décidé de lancer cette attaque, c'est d'abord pour remettre les pendules à l'heure au moment où Israël se croyait être le maître du Proche Orient et qui envisageait avec une certaine arrogance de redessiner la carte de la région. Le message de l'Iran était donc clair : Israël doit compter avec l'Etat perse qui possède une armée et un arsenal militaire développés. Jusque-là, Israël n'était confronté qu'à des mouvements, le Hamas, le Hezbollah… ne possédant en fait que des moyens presque rudimentaires en matière d'armement. Avec l'Iran, la donne change de fond en comble et Israël doit réfléchir à deux fois avant de s'engager dans une guerre qui sera longue, coûteuse et qui risque d'embraser toute la région. L'armée iranienne est considérée comme la septième plus importante au monde. En plus de ses avions, elle dispose de milliers de drones. Elle a également des alliés de taille à savoir la Russie et la Chine. Dans sa stratégie belliqueuse, Israël croit dur comme fer que les Etats Unis lui fournira toute l'aide nécessaire et peuvent même prendre part à la guerre contre l'Iran. C'est un risque énorme au moment où les américains se préparent aux élections présidentielles et voudraient certainement faire l'économie d'une guerre en cette période cruciale. C'est pourquoi l'Iran a pris la décision d'attaquer Israël, elle a bien calculé son coup. Si la presse occidentale considère que l'Iran est tombé dans le piège israélien ou encore, cette attaque n'a pas eu d'impact, elle se trompe lourdement. L'Iran n'est pas le Liban, elle est consciente des enjeux et ne veut pas perdre la face dans une région où Israël risque, au cas où aucun pays ne bouge, de s'autoproclamer comme l'unique force et d'imposer aux arabes «une paix par les armes».