On a beau crié sur tous les toits, de l'ONU, de la Maison blanche, du CPI, des abris de l'UNRWA, des hôpitaux effacés de Ghaza, des cimetières éventrées, des immeubles réduits en cendre, personne n'a osé bouger le petit doigt. Que faire maintenant ? Pleurer, s'arracher les cheveux, taper sur les jambes ? Ghaza ne saurait être sauvée de ce diabolique massacre perpétré par Israël, ni de ses alliés qui soufflent le chaud et le froid. Il ne reste plus de temps et surtout presque plus de vie. Ghaza disparait jour après jour et le monde regarde impuissant et désarmé. On peut toujours manifester dans les rues de New York, Paris, Londres et Berlin, comme des chiens aboyant au passage des caravanes, cela ne changera rien. On peut toujours dénoncer, condamner et papoter au Conseil de sécurité, les enfants de Ghaza continueront de mourir de faim devant les yeux de leurs mères désespérées, affaiblies et meurtries. Si l'Oncle Sam ne bouge pas, personne n'osera bouger. C'est le monde dans lequel nous vivons avec notre colère et nos frustrations. C'est ce monde amer, faible et injuste. Ghaza est désormais toute seule, qui ne trouve ni nourriture, ni eau, ni médicament ni air. Ghaza est un immense cimetière où ce n'est même pas la peine d'enterrer les morts. Juste les compter pour mettre à jour les bilans. Ghaza est synonyme de mort. Et pourtant, il suffi d'un peu de courage, de sincérité, d'humanité, et Ghaza peut être sauvée, du moins ce qui en reste. Sauver ces enfants en sursis, ces mères qui ne pleurent plus, ces journalistes dont il ne reste que très peu, ces hommes qui ne croient plus à la vie. On peut sauver ce qu'on peut sauver et forcer Israël à regarder le désastre qu'elle a causé qui restera indéfiniment inscrit dans l'histoire de l'humanité et celle de ces sionistes dont la vie sera hantée à tout jamais.