Cherif El-Ouazzani, seul «ancien» au MCO. Ouasti, l’attente et la discorde

Pour le commun des supporters du club et les initiés aux coulisses mouloudéennes, les deux noms étaient indissociables du même projet. Or, depuis plusieurs semaines, seul Si Tahar Cherif El-Ouazzani est aux commandes de l’équipe première au moment où Zoubir Ouasti en est loin. Très loin même. Pourtant, au commencement de cette nouvelle ère, tout le monde s’attendait à ce que le champion d’Afrique des nations 1990, avec les Verts, travaille en étroite collaboration avec son cadet et fidèle lieutenant, comme il le lui avait promis et comme il l’avait clairement affirmé à tous ceux qui l’entourent quotidiennement. Mais depuis, Cherif El-Ouazzani a entamé sa mission, signé son contrat, lancé la préparation de l’équipe première, dirigé le recrutement, programmé deux stages, géré les matchs amicaux et même pris la pose avec le Français, Hubert Velud, sans pour autant qu’il soit accompagné ou même secondé par l’ancien libéro des Rouge et Blanc. A en croire certaines indiscrétions, le nom de Ouasti aurait bel et bien été proposé par Cherif El-Ouazzani au président du Conseil d’administration, Sidi-Mohamed Hadjioui, mais sans aucune insistance par la suite pour que ce «renfort» soit effectif le plus tôt possible. «S’il avait réellement voulu voir Zoubir (Ouasti) à ses côtés, Tahar (Cherif El-Ouazzani) aurait trouvé la parade. Or, il semble bien que travailler seul l’arrange encore plus» soufflera, dépité, un proche des deux anciens sociétaires du club d’El-Hamri. De son côté, après avoir «attendu et patienté que le contrat soit enfin prêt», comme le lui a demandé son glorieux aîné et actuel directeur sportif du MCO, Zoubir Ouasti a fini par se lasser, refermant cette parenthèse avec amertume. Le dernier nommé avait, pour l’anecdote, l’occasion de revenir aux affaires mouloudéennes plus tôt que Cherif El-Ouazzani, plus précisément quand l’ancienne Direction l’avait contacté à maintes reprises, lui proposant même un salaire mensuel de plus d’un million de dinars. Ouasti a, toutefois, décliné cette offre à répétition, suggérant à ses interlocuteurs, notamment Ahmed Belkacemi, l’ex-donneur d’ordres à la direction du MCO la saison dernière, de «contacter d’abord Cherif El-Ouazzani», croyant (naïvement ?) au seul travail de groupe. Depuis, l’ancien défenseur international du Chabab de Belouizdad et de l’USM Annaba, entre autres, a prêté main forte à son aîné pour concrétiser le transfert de Aoudjane, avant de prendre un peu de recul, en attendant que son contrat soit prêt. Une attente qui dure depuis plus d’un mois et qui pourrait encore traîner dans le temps, au gré de l’humeur du moment du directeur sportif qui, en parallèle au fait de n’avoir pas tenu son engagement, a récemment pris ses distances avec celui qui aurait pu rendre d’énormes services au club en tant que coordinateur ou team manager.


ads