Est-il facile d’être chauffeur de taxi par ces temps qui courent? Le bon fonctionnement des activités et des prestations de la Caisse de l’assurance sociale des non salariés (CASNOS) est conditionné par le recouvrement régulier des cotisations des assurés. Alors que les chauffeurs de taxi ont bénéficié de mesures en vue de leur faciliter les démarches de recouvrement de leurs cotisations à travers notamment les calendriers d’apurement et le paiement électronique à distance, bon nombre de taxieurs à Oran ont préféré mettre la clé sous le paillasson à cause de l’importance des arriérés cumulés impayés depuis d’assez longues années. Selon certaines estimations, au moins 160 taxieurs de différentes lignes auraient été contraints à cesser leurs activités, à cause du défaut de paiement annuel des cotisations malgré toute l’assistance que leur procure l’Etat. L’autre problème dont disent subir certains taxis, est lié au carnet de taxi et au diplôme de taxieur leur permettant d’exercer la profession mais selon des sources de la Direction de transport, la question de formation des chauffeurs de taxi «a été réglée et les dossiers sont d’ores et déjà traités» tandis que les demandes exprimées par les professionnels ont été exaucées après le gel de plusieurs années de la formation de chauffeurs de taxi, nous a-t-on fait savoir. Le métier de taxi est difficile car il faudra beaucoup cravacher et s’investir souvent jour et nuit, pendant au moins dix heures quotidiennement et parfois sans repas ou déjeuner à prendre, sans oublier les aléas à endosser, suivant la clientèle et le quartier à desservir. La donne a énormément changé et les prétendants au métier de chauffeur de taxi devront cette fois réfléchir trente six fois avant de se décider. «Cette difficulté des chauffeurs de taxi à assumer leur pain quotidien est aussi présente dans certaines sociétés, en plus des exigences de certains aspects de l’environnement extérieur comme la prise en charge des accidents de la route ou des pannes mécaniques», confie un chauffeur de taxi.
Difficultés, contraintes et rythme de travail infernal. Plus d’une centaine de taxis auraient cessé leur activité
- par B. Habib
- Le 01 Octobre 2024
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