A trois jours de la réception de l’ASO Chlef pour le compte de la 3ème journée de Ligue 1, la rue mouloudéenne rumine sa colère. La défaite dans le huis clos du stade Bensaïd de Mostaganem, face à l’Espérance samedi dernier, n’aura, en fait, été que la goutte qui a fait déborder le vase. La manière de jouer de l’équipe, incompréhensible et aux antipodes des valeurs offensives mouloudéennes, le nombre élevé de joueurs blessés avant même l’entame de la saison et le manque d’informations à ce propos ainsi que l’absence d’un véritable comité directeur et de dirigeants qui représentent l’institution MCO ont agrandit et approfondi le fossé déjà existant entre le public et la direction composée de salariés d’Hyproc. Premier décideur en dépit de son simple statut de membre du conseil d’administration, Ahmed Belkacemi est, d’ailleurs, devenu plus impopulaire que son coach Youcef Bouzidi, ce qui est déjà un sacré exploit vu le manque de considération dont souffre l’actuel premier responsable technique de l’équipe-fanion du club d’El-Hamri. Choqués d’apprendre qu’à chaque séance ou presque un joueur est blessé et indisponible pour une longue durée comme cela s’est produit avec Anis Hammache, qui n’a pas encore joué une seule minute et dont la saison 2024-2025 est quasiment terminée en raison d’une déchirure musculaire de plus de six centimètres, les supporters et proches du MCO réclament désormais le départ de celui qui tient les rênes, en l’occurrence Ahmed Belkacemi, accessoirement secrétaire général du syndicat d’Hyproc.
Conscient que le président du conseil d’administration, Chakib Ghomari et son vice- président Fayçal Belbachir n’ont aucun poids décisionnel et n’ont même le droit de contester la moindre décision prise par ledit syndicaliste, le public mouloudéen aspire à un changement radical d’où les appels incessants à ce propos sur les réseaux sociaux à destination de l’état major de la Sonatrach. A bout de nerfs et ne voyant aucun signe d’apaisement oud e changement vers le mieux, des supporters prévoyaient même d’aller sur le lieu d’entrainement de l’équipe pour exprimer leur colère, comme le laissaient croire de virulents commentaires sur la page officielle du club sur le réseau social le plus utilisé du pays. Mais à la faveur de l’intervention de certains sages et d’appels au calme, cette expédition punitive a finalement été annulée et « remplacée » par une campagne de sensibilisation à même de faire le plein vendredi à l’occasion de la rencontre face à l’ASO Chlef. « Nous noues ferons entendre à partir des tribunes. L’entraineur Bouzidi et le dirigeant Belkacemi sauront alors le sens des changements que nous réclamons » commentait l’un de ces supporters en colère.
Le fossé s’agrandit entre le public et la direction du Mouloudia d’Oran. Belkacemi-Bouzidi, duo à l’impopularité record
- par Rachid BELARBI
- Le 01 Octobre 2024
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