L'armée sioniste a détruit intentionnellement toutes les infrastructures de base. Plus de 20 ans pour reconstruire Ghaza

Comment reconstruire la bande de Ghaza après la guerre d’Israël? Les premières projections sont peu optimistes. Pour reconstruire la bande de Ghaza entièrement démolie et ensevelie sous les décombres des bombardements criminels des Israéliens, il faudrait au moins 20 ans. Les Nations Unies, dont certaines agences humanitaires en activité de secourisme à Ghaza, avaient été elles mêmes victimes des bombardements d’Israël, avouent que la reconstruction de Ghaza nécessite plus de 20 ans, C’est du moins ce qu’a affirmé lundi le porte-parole de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Jonathan Fowler. Reconstruire Ghaza prendrait au moins jusqu’à l’an 2044, prévient d’emblée l’ONU. Seulement voilà, pour reconstruire il faut au préalable planifier, étudier et évaluer les besoins, ce qui suppose un certain décalage en temps. Entièrement dévastée et dépeuplée, Ghaza ressemble plus à un château de cartes de fantômes plutôt qu’à un espace urbain urbanisable. Tout manque ici, la nourriture, les salles de soins, les hôpitaux, les immeubles, les habitations, les crèches, les édifices étatiques, enfin tout ce qui incarne la vie urbaine quotidienne sauf qu’il n’y a plus de population dont la majorité s’est réfugiée à Rafeh. Il faut reconnaître que le niveau de destruction causé par l’agression sioniste contre la bande palestinienne de Ghaza est très important et il faudra plus de 20 ans pour l’effacer et reconstruire, selon la même source. Fowler ajoute que la reconstruction sera une tâche très énorme, en particulier lorsqu’il s’agira de reconstruire le système éducatif, d’accueillir les enfants, d’assurer leur retour à l’école et de reconstruire les cliniques endommagées. Le porte-parole de l’agence de l’ONU attribue la difficulté du processus de reconstruction à Ghaza au très grand niveau de destruction, aux collines et aux tas de décombres et de débris, ainsi qu’aux personnes vivant parmi les décombres et aux endroits remplis de bombes et de munitions non explosées. Fowler explique que l’UNRWA a payé un prix extraordinaire à la suite de l’agression sioniste. Il rappelle qu’elle a perdu 192 de ses employés depuis le 7 octobre 2023, un nombre jamais vu depuis la création des Nations unies (ONU) en 1945. Il a souligné qu’environ 170 installations de l’Agence dans la bande de Ghaza ont été bombardées et ont subi des dégâts à des degrés divers. Le porte-parole de l’UNRWA note que les installations les plus endommagées sont les écoles en raison de l’arrêt de l’éducation depuis le début de l’agression et de leur transformation en abris d’urgence pour les Palestiniens qui y ont été déplacés de chez eux et qui étaient à la recherche d’un endroit sûr sous le drapeau de l’ONU. Toutefois, environ 450 citoyens palestiniens ont été tués et plus de 1.400 autres blessés lors des raids sionistes sur les installations de l’UNRWA ou à proximité depuis le début de l’agression, déplore Fowler, soulignant que l’UNRWA continuera à travailler à Ghaza, malgré les appels à la remplacer par d’autres agences des Nations unies. «Nous sommes mandatés par l’Assemblée générale des Nations unies et nous avons une mission très spécifique», assure-t-il. L’UNRWA a déclaré, lundi, que plus de la moitié des bâtiments de la bande de Ghaza avaient été détruits alors que l’entité sioniste poursuivait son agression génocidaire contre le territoire palestinien. L’agence a expliqué, dans un message sur la plateforme X, que «la dévastation observée à Ghaza est indescriptible». Et d’ajouter : «Il faudrait des années pour enlever les décombres laissés par l’attaque» de l’armée de l’occupation sioniste. Selon l’UNRWA, «il faudra aussi plus de temps pour se remettre du traumatisme psychologique de cette guerre». Elle a souligné la nécessité de mettre fin aux souffrances à Ghaza et d’établir un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave palestinienne. Selon les chiffres donnés récemment par les autorités palestiniennes, 87.000 maisons ont été complètement détruites à Ghaza, l’armée d’occupation ayant utilisé 77.000 tonnes d’explosifs depuis le 7 octobre et 297 000 habitations ont été endommagées et rendues invivables. Par ailleurs, environ 1,9 million de personnes ont été déplacées à cause de l’agression sioniste dévastatrice contre l’enclave.


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