La faim déchire et fauche à la vie des dizaines de personnes de Ghaza dont des nourrissons, des enfants et des adultes. Israël ne renonce pas à l’arme de la faim et les mots manquent dès à présent pour décrire l’enfer sur terre que vit la population de Ghaza. En perte de vitesse, le sinistre Netanyahu intensifie sa « guerre par la famine» contre les civils de la bande, en riposte à ses échecs politiques cuisants et de son armée sioniste devant la résistance palestinienne du Hamas. Sa guerre qui fait monter au créneau, aujourd’hui même, les peuples des grands régimes du monde, cache mal en effet son incapacité à faire face à la vaillance du peuple ghazaoui, obstiné plus que jamais à se sacrifier sur l’autel de la faim plutôt que se vouer vaincu, en quittant son territoire. Sous les feux des critiques, Israël se défend d’être responsable de l’hécatombe humanitaire à Ghaza. Cette faim qui est la seule carte restée pour l’état sioniste, est désavouée par le monde y compris la population juive d’Israël. Le ministère de la Santé a déclaré, dimanche, que les hôpitaux de l’enclave palestinienne avaient enregistré six nouveaux décès au cours des dernières 24 heures, en raison de la famine et de la malnutrition dont deux enfants «épuisés par la faim». Les forces armées jordaniennes ont effectué, dimanche, trois parachutages d’aides humanitaires sur la bande de Ghaza dont l’un a été mené avec les Emirats arabes unis, a déclaré l’armée jordanienne dans un communiqué, en précisant que 25 tonnes d’aides avaient été larguées. Dans la nuit, Israël a, de son côté, diffusé les images d’un avion larguant des colis comprenant «sept lots d’aides contenant de la farine, du sucre et des conserves», lors d’une opération menée « en coordination avec des organisations internationales». Au moment des largages des aides humanitaires, l’armée sioniste a bombardé les demandeurs des vivres alimentaires, faisant plusieurs victimes par jour. Ce n’est pas tout puisque les hôpitaux de Ghaza enregistrent chaque jour des décès par la famine d’enfants et d’adultes, la liste macabre des morts par la faim s’est allongée, ce dimanche, par le cas d’une femme âgée de 30 ans. Des hôpitaux de Ghaza dont « Al Chifa » et « Chouadas El Aksa » se disent épuisés par les nombres importants de personnes menacées par la mort due à la famine. Et il y aurait même, selon des témoins sur place, des cas d’adultes qui ont fait leurs adieux à leur proches car se sachant d’ores et déjà incapables à faire face ou à résister plus longtemps à la faim. Le monde ne retient plus ses larmes devant ce qui se passe à Ghaza. Des populations des organisations humanitaires et des activistes des Droits de l’Homme sont sortis dans plusieurs capitales en Europe et en Amérique pour réclamer que ça s’arrête à Ghaza. Pour sa part, le Royaume-Uni avait également annoncé, samedi, se préparer à larguer de l’aide et à évacuer des enfants à des fins médicales. De précédents parachutages, menés en 2024 par plusieurs pays, avaient été jugés dangereux et de portée limitée par nombre de responsables humanitaires. «Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés», a mis en garde samedi le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini. Le bateau «Handala», exploité par le mouvement pro-palestinien «Flottille pour la liberté», est arrivé au port d’Ashdod en Israël, dimanche matin, après avoir été intercepté dans la nuit par l’armée israélienne, alors qu’il se dirigeait vers Ghaza avec de l’aide humanitaire. Les membres de son équipage, dont deux élues du parti français «La France Insoumise», ont été appréhendés. L’ONG israélienne «Adalah» a dit avoir rencontré 19 des passagers, détenus dans le port d’Ashdod, dans le centre du pays, pour leur fournir une aide juridique. «Deux autres militants, Bob Subery et Huwaida Arraf, qui possèdent la double nationalité [israélienne et américaine], ont été transférés à la police», a ajouté l’ONG dans un communiqué. Par ailleurs, Friedrich Merz a appelé Benyamin Netanyahou à fournir une aide humanitaire «à la population civile affamée» de Ghaza. Le chancelier allemand s’est entretenu par téléphone, dimanche, avec le premier ministre israélien, qu’il a appelé à fournir «de toute urgence» une aide humanitaire «à la population civile de Ghaza», ont indiqué les services de Friedrich Merz. Cette aide «doit atteindre la population civile rapidement, en toute sécurité et en quantité nécessaire», précise un communiqué, alors que le Programme alimentaire mondial a alerté sur une forte hausse de la malnutrition, notamment des femmes et des enfants, dans le territoire palestinien assiégé par Israël, menacé de famine. L'utilisation délibérée de la faim comme arme de guerre par les autorités israéliennes à Ghaza a atteint des niveaux sans précédent, les patients et les professionnels de santé souffrant eux-mêmes de la faim, alerte MSF dans un communiqué. Un quart des enfants, âgés de six mois à cinq ans et des femmes enceintes et allaitantes, examinés la semaine dernière dans les installations de Médecins sans frontières (MSF) à Ghaza, souffrent de malnutrition, a dénoncé, l'ONG, vendredi. Caroline Willemen, coordinatrice de projet à la clinique MSF dans la ville de Ghaza, explique qu'ils enregistrent "désormais 25 nouveaux patients souffrant de malnutrition chaque jour". Dans cette clinique, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a quadruplé depuis le 18 mai et le taux de malnutrition sévère chez les enfants de moins de cinq ans a triplé au cours des deux dernières semaines. "Il s'agit d'une famine délibérée, provoquée par les autorités israéliennes dans le cadre de la campagne génocidaire en cours. Affamer, tuer et blesser des personnes qui cherchent désespérément de l'aide est inacceptable", dénonce MSF.
133 personnes dont 87 enfants, mortes de malnutrition depuis le début de la guerre. Ghaza meurt de faim
- par B.kamel
- Le 27 Juillet 2025
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