Investissement et transsaharienne. Pour un corridor économique

Dans sa section algérienne (2.400 km), la transsaharienne serait entièrement achevée à en croire les propos du ministre du secteur. Conçu dans une logique d'intégration économique continentale, le projet de corridor vise à valoriser la transsaharienne, via la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d'investissements. La tenue de cette session sur les transsahariennes à Alger témoigne aussi "d'une volonté collective qui n'a pas faibli, et ne faiblira pas, face aux défis circonstanciels ou géographiques" selon les propos du premier responsable de ce secteur.
La transsaharienne, un projet qui date depuis fin des années 90 puisqu'il était cher aux yeux du défunt chef d'Etat, Houari Boumediene, et accéléré par l'actuel président Tebboune, doit être un carrefour de transit pour lier le nord au sud dans le cadre des échanges commerciaux. Raison pour laquelle la 76e réunion du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), tenue, avant-hier mardi, et dont les travaux ont été clôturés tard dans l’après-midi à Alger, reflète la volonté de tous les pays traversés par cette infrastructure à atteindre l'objectif de création d'un corridor économique le long de cette route, a souligné le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh. Pour lui, il s'agit de la disponibilité des pays de la transsaharienne à continuer à œuvrer pour atteindre les objectifs du comité. Ils ont marqué leur présence, quelle que soit la conjoncture. Ils ont marqué leur intérêt pour le projet de corridor économique renchérit l'orateur. La réunion du CLRT qui, pour rappel, s'est tenue via visio-conférence avec la participation des pays traversés par la Transsaharienne Alger-Lagos (10.000 Km), ainsi que des représentants de la conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced), et d'institutions financières internationales. Néanmoins, il reste conscient de la maturité de nos institutions continentales et leur capacité à poursuivre leur construction commune et à relever les défis par le dialogue, la coordination et l'échange de points de vue".
Évoquant l'engagement de l'Algérie envers le développement et l'intégration économiques du continent, le ministre a mis en avant l'importance des projets structurants élaborés, dont le projet de la ligne ferroviaire nord-sud, initié par le président Tebboune. Pour ce qui est de l'extension de la voie ferrée, pour une fluidité du transit et du déplacement des populations, elle est le meilleur moyen de transport de marchandises, et qui va relier certains pays voisins enclavés, en leur donnant accès aux ports algériens, qui sont en plein travaux d'agrandissement et de modernisation, rappelle encore le ministre. Avec 90% de taux de réalisation de cette route, a noté le ministre, "il est temps pour le secteur des travaux publics de passer le flambeau aux secteurs économiques", affirmant que cette démarche s'est d'ores et déjà traduite par l'installation d'un nouveau secrétaire général du CLRT, une instance de facilitation du projet de corridor. Il s'agit de Mohamed Ould Mohamedi, un économiste, qui sera appelé, a indiqué le ministre, à établir un cadre pratique de coopération entre les Etats membres, en créant un mécanisme de gestion de ce corridor et en le faisant évoluer vers des perspectives prometteuses d'intégration économique et régionale. Côté algérien, la réunion du CLRT s'est tenue en présence de représentants du ministère des Affaires étrangères et celui du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations. Pour cette raison, les pays membres de la route transsaharienne sont appelés à concrétiser cet objectif de corridor pour la promotion de cette route stratégique en un corridor devenant un véritable moteur de croissance économique et de développement en Afrique.


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