A Mostaganem, comme partout ailleurs, les droits de l'enseignant englobent un ensemble de garanties et de libertés qui lui sont reconnues dans sa vie professionnelle. Ces droits sont essentiels car encadrés par des lois servant à protéger l’éducateur contre d’éventuelles injustices. Dans la wilaya de Mostaganem, des femmes et des hommes ont donné une grande partie de leur vie à instruire, à éduquer et à construire des générations assurant à la société une évolution évidente. Des enseignants affrontant les aléas de l’isolement des zones reculées, de la pénibilité du transport mais surtout celle de la profession d’éduquer au quotidien, sont aujourd’hui placés dans les oubliettes. Selon certains ex-anciens enseignants retraités de la wilaya de Mostaganem qui, depuis presque trois décennies, espèrent bénéficier d’une prime de mise à la retraite depuis l’année 2010 : une promesse non tenue qui exaspère ceux qui ont donné mais qui n’ont reçu rien au retour. Aujourd’hui retraités, plusieurs enseignants de la wilaya de Mostaganem réclament le versement de la prime unique de 250.?000 DA, qui leur avait été promise en 2010, lors de leur départ à la retraite. Depuis, ces militants de l’éducation attendent toujours, oubliés malgré les sacrifices consentis. Approché par notre correspondant, un cheikh, enseignant de langue arabe, assure qu’après 34 ans de service, il vit avec une pension dérisoire, sans avoir touché sa prime promise. «C’est humiliant», nous confie-t-il. Son témoignage fait écho à celui de nombreux collègues partis à la retraite entre 2006 à 2010, privés d’un droit duquel ont bénéficié d’autres enseignants ayant quitté le métier les années suivantes. Une dame, ex-enseignante, nous affirme que c’est injuste même si à l’époque la caisse des œuvres sociales était gelée, en rappelant que leurs dossiers, déposés dès 2012, sont restés dans les tiroirs. C’est injuste car elle ne s’explique pas les raisons pour lesquelles ceux partis en retraite des années 2011, 2012 ou 2013 ont perçu leurs primes et nous non. Ces victimes d’une promesse non tenue ont lancé un appel via une pétition, adressée officiellement au ministre de l’Education nationale avec une copie au Premier ministère. En revanche, on apprend que dans d'autres wilayas, des déblocages similaires ont permis à d’anciens enseignants de percevoir cette prime. À Mostaganem, le problème est resté au niveau d’un dossier omis mais d’un droit bafoué. Aujourd’hui, les responsables du secteur doivent se pencher sur cette situation afin d’éviter de créer des précédents car ces professionnels de l’éducation doivent être honorés par le droit acquis. C’est ainsi qu’il y a lieu de rendre justice à ces enseignants car ces bâtisseurs de l’École Algérienne méritent du respect par l’acquisition de leurs droits.
Education à Mostaganem. Des promesses non tenues exaspèrent des retraités du secteur
- par Charef Kassous
- Le 11 Juillet 2025
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