Epine dorsale du développement régional à Tissemsilt. Le wali frappe fort pour relancer la RN 127

Dans une démarche marquée par l’autorité, la réactivité et une volonté inébranlable de rompre avec l’inefficacité, le wali de Tissemsilt, M. Fethi Bouzaid, a effectué ce mardi dernier, une visite inopinée au chantier stratégique de la Route nationale N°127. Ce projet ambitieux qui s’étend sur 73 kilomètres, entre la commune de Laâyoune (Tissemsilt) et l’autoroute Nord-Sud, constitue une véritable artère vitale pour désenclaver la région et faciliter l’intégration de l’Ouarsenis dans les grands circuits économiques du pays. Sur le terrain, la visite du wali n’a laissé personne indifférent. Sans annonce préalable, il a inspecté les lots restants, en particulier les segments les plus complexes, incluant des ouvrages d’art et un échangeur majeur à Ksar El Boukhari, dans la wilaya voisine de Médéa. Ce choix stratégique témoigne d’un engagement clair à suivre de près les projets clés. Mais très vite, le constat s’est imposé : des retards persistants, un rythme de travail jugé lent et un certain relâchement organisationnel. Face à cela, M. Bouzaid n’a pas mâché ses mots. Lors d’une réunion improvisée sur le site, il a exprimé un mécontentement appuyé, dénonçant des lenteurs qu’il qualifie de "graves et injustifiables". Il a rappelé que ce projet est censé transformer la mobilité, booster l’investissement inter-wilayas et redonner espoir aux citoyens des zones rurales longtemps marginalisées. Le chef de l’exécutif n’a pas seulement critiqué : il a aussi agi. Il a donné des instructions fermes et détaillées, exigeant l’augmentation immédiate des effectifs humains et des équipements, la mise en place d’une signalisation préventive tout au long du tracé, la création d’un comité de suivi permanent, avec des rapports hebdomadaires. Il a également fixé une échéance précise : juillet 2025, pour la livraison de certains segments du chantier, appelant à des résultats visibles avant cette date. Cette sortie inopinée s’inscrit dans une logique de gouvernance de proximité, voulue par les plus hautes autorités du pays. Pour M. Bouzaid, l’administration doit se montrer présente sur le terrain, au plus près des préoccupations citoyennes. "Nous ne pouvons plus tolérer que des projets d’une telle importance soient freinés par des lenteurs bureaucratiques ou un manque d’engagement", a-t-il insisté. Le message est clair : à Tissemsilt, l’ère des retards impunis est révolue. Le développement régional repose désormais sur l’exécution rapide, la transparence et le suivi rigoureux des projets.