Sidi Bel Abbès. Commémoration du massacre des 11 enseignantes de Ain Aden

Le 27 septembre 1997, il y a 27 ans jour pour jour au moment où la communauté internationale célébrait dans la joie la journée internationale du tourisme, l'Algérie plongée dans le deuil pleurait ses enfants. Un groupe d'extrémistes radicaux, dirigé par le sanguinaire Bahri Djillali, alias «Dib El-Djiaane» organise une attaque macabre au niveau de la localité de Ain Aden appelée communément «Shamda», une région boisée relevant de la daïra de Sfisef, contre un convoi d'enseignants revenant de leur travail après avoir accompli leurs missions d’éducateurs. Cet acte odieux n’était pas un simple acte de violence aléatoire, mais une attaque calculée contre la structure même de la société. Les victimes, 12 enseignants à savoir 11 femmes et un homme dont la plupart habitaient à Sfisef, Mostefa-Benbrahim, Belarbi et Sidi-Bel-Abbès, qui étaient à bord d’une voiture de marque Karsan, ont été prises pour cible en raison de leur refus de succomber aux forces de l’ignorance et de l’extrémisme. Leur seul crime était leur engagement en faveur de la connaissance et de l’éducation pour dire non à l'obscurantisme selon le témoignage du seul rescapé du carnage, le chauffeur présent ce jour de commémoration, épargné intentionnellement, afin que l’horreur soit racontée, et l’une après l’autre trainées par les cheveux, elles ont été sauvagement égorgées à l'exception d’un enseignant qui a essayé de s’enfuir mais malheureusement sera tué par balle. Comme de coutume, à l’initiative des autorités locales en collaboration avec le bureau de wilaya de l’organisation nationale des victimes du terrorisme et les ayants droit et la daïra de Sfisef pour commémorer l’acte, une journée de recueillement et de prosternation a été organisée ce jeudi 26 septembre 2024 sur le lieu du drame à Ain Aden devant la stèle commémorative portant les noms des victimes en présence du représentant du premier responsable de l’exécutif, le secrétaire général de wilaya, du P/APW, des autorités locales civiles et militaires, de la présidente nationale de l’organisation nationale des victimes du terrorisme et ayants droits et des familles et proches des victimes. L’occasion a été pour les présents d’observer une minute de silence à la mémoire des défunts martyrs du savoir dont les noms ont été gravés à jamais dans les écoles et centre des handicapés de la localité, de lire comme de coutume la «fatiha» et de déposer des gerbes de fleurs.


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