Face cachée de certains boulevards à Oran. Des lieux de tous les maux et fléaux

Une fois la nuit tombée, certaines petites et grandes artères d’Oran deviennent des lieux de tous les maux et fléaux que ce soit la drogue, l’alcool, la délinquance, les agressions etc... Parmi ces boulevards, on peut citer Charlemagne, Place Kahina, Place du 1er Novembre, rond-point Morchid..., hélas transformés par la force des choses en un véritable coupe-gorge. Le citoyen oranais, en homme averti, effectue tout un détour pour éviter ces boulevards et ruelles de tous les fléaux.
Pour ce qui est du boulevard Charlemagne où la réglementation sur la consommation et la vente d'alcool dans les espaces publics est très stricte dans ce commerce, car pour exercer cette fonction, il faudrait détenir une licence de vente à emporter, pour pouvoir commercialiser ces produits; au niveau de cette artère, la loi est bafouée par certains hors-la-loi, par exemple il suffit d'aborder les vendeurs ambulants pour passer commande. Ces derniers circulent sans se cacher avec un seau de bière fraîche à la main, sans oublier aussi la vente de drogue et de psychotropes. Outre la vente de ces produits interdits, cette artère est devenue la plaque tournante de tous les vices et tout le monde est au courant de ce qui se passe et même des jeunes femmes racolent une fois la nuit tombée et même de jour, au vu et au su de tout un chacun, aidées en cela par certains hôtels qui travaillent avec elles. Devant cet état de fait, les habitants déplorent la clochardisation de cette partie de la ville. Plusieurs familles ont déménagé à cause de ces fléaux. L’ambiance nocturne des lieux est généralement caractérisée par les disputes opposant les clients qui viennent s'approvisionner chez les vendeurs de boissons alcoolisées ou encore par les obscénités proférées par une prostituée à l'encontre d'un mauvais payeur. Livrées à leur triste sort, ces malheureuses parviennent, tant bien que mal, à survivre dans cette jungle régie par la loi du profit. Ainsi, les cabarets, hôtels, les lieux clandestins de débauche sont devenus le dernier refuge pour les jeunes filles souvent venues d’ailleurs. Certaines, avec l'âge, se sentent si humiliées qu'elles finissent par recourir à l'irréparable, sans que nul ne se soucie. La consommation d’alcool peut entraîner des troubles du comportement tels que l’agressivité, l’irritabilité et des difficultés à raisonner et peut être aussi associée à des comportements à risque tels des violences, des accidents de la route etc.... Ces fléaux favorisant la criminalité qui menace la quiétude et le bien-être des citoyens et des vacanciers en cette période estivale, ce phénomène nécessite un traitement radical par toute la société, surtout la société civile qui a un rôle important à jouer dans ce domaine.